Brexit: Theresa May ne se laisse pas abattre
Le gouvernement remanié de Theresa May, réuni mardi pour la première fois, a fait corps autour de la Première ministre britannique, secouée par les démissions de deux de ses poids lourds en désaccord avec son approche du Brexit jugée trop douce.
Le ministre de l'Environnement Michael Gove, un eurosceptique dont la réaction était particulièrement scrutée, a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de suivre l'exemple des ex-ministres du Brexit Davis Davis et des Affaires étrangères Boris Johnson.
"Absolument pas", a-t-il répondu à la chaîne ITV qui l'interrogeait sur la possibilité de son départ, ajoutant qu'il ne pensait pas que Mme May était en difficulté. Le ministre du Commerce international Liam Fox, un autre Brexiter, a aussi exclu de démissionner.
Quant au nouveau ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, qui s'était rallié aux tenants du Brexit après avoir milité contre, il a dit qu'il soutenait "sans réserve" le plan de Mme May pour une nouvelle relation avec l'Union européenne après le Brexit.
Chute pronostiquée
De quoi rassurer Mme May dont la chute était pronostiquée lundi. "Réunion productive avec le cabinet ce matin, semaine chargée en perspective", a-t-elle souligné dans un tweet clairement destiné à montrer qu'elle ne se laissait pas abattre.
Le nouveau ministre du Brexit Dominic Raab, aux commandes des négociations avec Bruxelles depuis lundi fin de matinée, a déjà rencontré des responsables d'entreprises pour évoquer la proposition que Mme May compte soumettre à Bruxelles sur leur future relation post-Brexit.
Ce plan, qui prévoit de mettre en place une zone de libre échange et un nouveau modèle douanier avec les 27 afin de maintenir un commerce "sans friction" avec le continent, a plutôt bien accueilli par les milieux d'affaires.
En revanche, les députés conservateurs en faveur d'une rupture nette avec Bruxelles ont dénoncé un projet qui n'a selon eux de Brexit que le nom, continuant de laisser planer la menace d'un vote de défiance contre Mme May. Il faudrait toutefois le vote de 159 députés conservateurs - sur 316 - pour faire tomber la cheffe du gouvernement, ce qui n'est pas gagné.
"Brouhaha"
"Malgré le brouhaha, l'arithmétique au Parlement n'a pas changé. Pour l'instant, les Brexiters purs et durs ne sont pas assez nombreux pour chasser May du pouvoir et ne peuvent pas imposer leur version préférée du Brexit à la Chambre des Communes", souligne mardi le site Politico.
Même si les députés conservateurs "peuvent être tentés" de renverser Theresa May, son ou sa remplaçante "devra affronter les mêmes problèmes et faire des choix difficiles concernant le Brexit", souligne Simon Usherwood, chercheur à l'université du Surrey. Il voit plutôt les frondeurs la laisser conduire le pays hors de l'UE en mars, avant qu'elle soit remplacée en avril, juste après le Brexit.
Sortie sans accord
De son côté, le tabloïd Daily Mail (pro-Brexit) disait "comprendre -et partager- la frustration des Brexiters" mais s'inquiétait des risques de déstabilisation du gouvernement en cette période critique pour le Royaume-Uni qui doit quitter l'UE dans moins de neuf mois. "En déstabilisant le gouvernement, les rebelles déstabilisent le Brexit lui-même. Préparez-vous à une sortie sans accord", prévient Nick Timothy, ancien conseiller de Theresa May dans les colonnes du Sun.
Une crainte qui grandit aussi à Bruxelles, qui observe avec inquiétude la crise politique britannique alors que les négociations reprendront comme prévu lundi, a annoncé mardi le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier. Il "sera difficile de toutes façons de conclure les négociations", a déclaré Michel Barnier à New York. Avant de souligner que "l'absence d'accord serait la pire solution pour tout le monde".
Le président américain Donald Trump, attendu cette semaine au sommet de l'Otan puis au Royaume-Uni, où il doit rencontrer Theresa May, a déclaré qu'"il revient au peuple de décider" de son avenir. "Je m'entends très bien avec elle", a-t-il affirmé. "J'ai une très bonne relation. Cela revient bien entendu au peuple, ça ne dépend pas de moi."
Il a aussi dit avoir "toujours apprécié" Boris Johnson. Un sentiment pas partagé au Kremlin, qui a dit mardi espérer une "éclaircie politique", jugeant que l'apport de l'ex-chef de la diplomatie britannique à l'amélioration des relations entre Moscou et Londres avait été "très modeste".
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