Cinq étapes du Giro taillées sur mesure pour Thomas De Gendt

Un prologue, deux contre-la-montre, cinq étapes pour les sprinters et six étapes de montagne où les coureurs du classement doivent faire la différence. Il reste alors sept étapes de semi-montagne. Gageons que le coureur de 32 ans va jeter son dévolu sur quelques-unes parmi ces dernières. Voici nos cinq suggestions.

Qui contrôle ?
224 kilomètres sur un parcours légèrement vallonné. On pense forcément à un sprint du peloton. Si ce n'est que l'étape se termine par une ascension plutôt vicieuse. Pas sûr dès lors que les équipes de sprinters vont vouloir contrôler la course pour amener un sprint final. Et donc, une échappée prématurée pourrait durer jusqu'à la fin. De Gendt pourrait se livrer à un premier test, opter pour l'offensive et dans les environs de Frascati, il pourrait tenter de se débarrasser un à un de ses compagnons d'échappée.

Notre numéro un absolu
Contrairement à la quatrième étape, celle-ci comporte une difficulté majeure en cours de route. L'ascension du jour - à trente kilomètres de l'arrivée - aura normalement raison des sprinters ce jeudi. D'autre part, on n'imagine pas que les coureurs de classement voudront déjà partir en guerre sur la Coppa Casarinella. En ce qui nous concerne, l'étape dans les Pouilles constitue une belle occasion pour qu'un groupe d'échappés précoces mènent leur entreprise jusqu'à l'arrivée. Et, au fond, petit détail supplémentaire: le dernier kilomètre monte légèrement. Donc, même si l'étape se dispute au sprint avec un petit groupe, De Gendt devrait avoir toutes ses chances. Notez bien cette 6e étape !

Séance de repêchage
Un parcours plat ou légèrement accidenté dans les Abruzzes avec, comme principal obstacle, le Svolte di Popoli: une ascension longue de neuf kilomètres avec une pente moyenne de 5,5%, mais le sommet se situe à plus de quarante kilomètres de l'arrivée. Le véritable final est comparable à celui de la quatrième étape: une montée courte et vicieuse, une courte descente et une ligne d'arrivée légèrement en montée. Si, pour l'une ou l'autre raison, Thomas De Gendt avait échoué la veille entre Cassino et San Giovanni Rotondo, il pourrait signer une belle revanche ici.

Court et puissant
Une courte étape d'à peine 158 kilomètres sur un parcours vallonné avec une ascension importante: le Montoso. Le sommet est situé à 1248 mètres d'altitude et surtout, à 32 kilomètres de l'arrivée. Si De Gendt est dans un bon jour et qu'il parvient à se glisser dans une attaque précoce, il pourrait nous faire le coup de l'échappée en solitaire. S'il passe moins bien l'ascension, il peut faire appel à ses qualités bien connues de coureur de contre-la-montre pour revenir et ainsi venir titiller ses compagnons d'échappée dans un final qui s'annonce très plat.

Mini Tour de Lombardie
Le deuxième dimanche du Giro offre des opportunités à des coureurs du type De Gendt. Immédiatement après le départ, le peloton va devoir aborder une courte montée: idéal si le Waeslandien veut tenter une échappée avec les bons comparses. S'ensuit alors une traversée relativement "facile" de la vallée du Pô pour rejoindre, après un peu plus d'une centaine de kilomètres, le parcours du Tour de Lombardie. Dans ce final difficile, il y a des difficultés où De Gendt ne peut jamais concurrencer les coureurs de classement. Mais si les favoris pour la victoire finale laissent libre cours aux échappés, tout est possible. Rappelez-vous la victoire de De Gendt au Mont Ventoux durant le Tour de France en 2016.

Vous pensez savoir tout mieux que nous? Prédire où Thomas De Gendt va attaquer? Ou vous pensez qu'il est plus facile de prédire qui sera le vainqueur final du Giro? Alors surfez sur bingoal.be et tentez votre chance.