Defour: "Je me suis fâché sur Van Holsbeeck"

Steven Defour a rejoint le petit club de Burnley cet été. Et à en croire le principal intéressé, il ne le regrette pas du tout. "J'avais besoin de franchir le pas, aussi bien pour le défi que pour la motivation et pour redécouvrir mes limites. Je suis arrivé dans une équipe très solidaire. Ici, il n'y a pas de vedettes. C'est quelque chose que je n'ai jamais connu: ni au Standard, ni à Porto, ni à Anderlecht."

"Mais surtout, j'ai atterri dans un environnement où il n'existe aucun préjugé me concernant. Anderlecht a raté le titre deux saisons de suite, et qui était le coupable? Moi, ce que je peux comprendre puisque j'étais le joueur le plus cher de Belgique. Mais je ne peux pas tout faire tout seul. Et ce n'est quand même pas moi qui décide combien d'argent il faut mettre pour moi, non?"

7 millions
Cet été, Defour s'est aussi envolé pour Abu Dhabi, où il aurait pu signer. "A ce moment-là, il n'était pas encore question de Burnley. Anderlecht m'avait dit la saison passée: 'Tu peux partir pour 7 millions'. Je trouvais ça bizarre. Ils m'avaient payé 6 millions, en tant que joueur de Porto et international belge. Et deux ans plus tard, nous n'avons pas été champions et je n'étais plus repris chez les Diables. Je comprends que le club voulait récupérer son argent, mais 7 millions? Même pour un club comme Al-Jazira, c'était compliqué."

"Ensuite, Burnley est entré dans la danse mais Anderlecht a encore rendu les choses difficiles. Comme les clubs anglais ont plus de moyens, je devais coûter plus cher. Al-Jazira était finalement d'accord de payer 7 millions mais il fallait tout d'un coup qu'ils paient en une fois. J'ai alors dit à Herman Van Holsbeeck: 'Herman, je veux absolument partir. J'ai une belle proposition, je veux aller à Burnley."

Au départ, les Mauves n'ont donc pas tenu parole. D'autant que l'accord entre Defour et le club n'a jamais été écrit sur papier. "Cela aurait dû être le cas, mais j'ai été naïf", poursuit Defour. "J'ai toujours eu un bon contact avec Herman. Juste avant la première journée, j'ai entendu: 'L'entraîneur ne veut plus que Defour s'en aille'. Je suis parti voir Herman très fâché. 'Nous avons un accord!' (...) J'ai aussi été voir le coach et il a dit à Herman: 'Si tu as promis un transfert à Steven, il faut tenir cette promesse'."