Le conflit en Syrie va dominer à partir de mardi les travaux de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, où de premières consultations internationales ont déjà commencé.

Fin de la trêve
Quelques minutes après que John Kerry se fut félicité lundi que la trêve des combats "tenait mais restait fragile", l'armée syrienne déclarait la "fin" de ce cessez-le-feu instauré le lundi 12 septembre pour sept jours aux termes d'un accord américano-russe paraphé trois jours plus tôt à Genève.

Rencontre avec Abbas
Lors d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas dans un palace de New York, John Kerry a reconnu ensuite: "Nous n'avons pas eu sept jours de calme et d'acheminement d'aide humanitaire" comme prévu par le règlement qu'il avait lui-même signé avec son homologue russe Sergueï Lavrov le 9 septembre. Moscou et Washington sont les parrains du très fragile processus diplomatique sur la Syrie mis en place depuis un an.

Accord de Genève
Le dernier accord de Genève prévoyait une cessation des hostilités pendant sept jours à compter de lundi dernier, de l'aide humanitaire pour le nord de la Syrie et une collaboration militaire entre Washington et Moscou contre les djihadistes via la mise sur pied d'un centre d'échange d'informations et de coordination. Le texte stipulait aussi que les forces aériennes du président Bachar al-Assad seraient clouées au sol pour ne plus aller bombarder celles de l'opposition syrienne dite "modérée" et les populations civiles.

Décision de Damas
Mais une heure avant l'expiration du cessez-le-feu, l'armée syrienne a "annoncé la fin du gel des combats qui a débuté à 19H00 (16H00 GMT) le 12 septembre conformément à l'accord Etats-Unis/Russie". Cette annonce laisse présager une reprise de plus belle des combats qui ont fait plus de 300.000 morts et dévasté la Syrie depuis mars 2011.

"Cette trêve n'a pas de sens"
Plus tôt lundi, le général russe Sergueï Roudskoï, dont le pays soutient militairement le régime syrien, avait jugé que cette trêve "n'avait pas de sens", accusant les rebelles modérés d'avoir violé le cessez-le-feu et les Etats-Unis ne pas avoir su les contrôler.

L'agacement de John Kerry
"Ce serait bien qu'ils ne parlent pas d'abord à la presse mais aux gens qui négocient ceci", a répliqué John Kerry, visiblement agacé d'être interrogé de manière répétée par des journalistes sur la situation dramatique en Syrie. Il a par ailleurs réaffirmé que de l'aide humanitaire bloquée depuis plusieurs jours avait commencé à être acheminée par camion vers des populations assiégées dans la région de la ville martyre d'Alep. "Voyons où nous en sommes. Nous serions contents d'en parler avec eux", a conclu John Kerry à l'adresse de la partie russe.