"Il ne faut pas exclure un gouvernement d'union nationale"

Dimanche, la campagne électorale avait semblé se polariser entre d'une part le président du FDF Olivier Maingain et un axe PS-cdH-Ecolo lors du débat sur le le plateau de "La Une" (RTBf).
 
Union solide
"Autour de la table, l'union des francophones est une union solide. Avec les partis Ecolo, cdH et MR, nous avons toujours tenu le même discours face aux néerlandophones: si vous dites 'scinder simplement' (BHV), nous répondons élargissement; si vous dites 'il y a des plus et des moins', on peut discuter", a répété lundi M. Di Rupo.
 
 
En ce début de campagne, certains spéculent sur la mise en place d'une majorité olivier, côté francophone, estimant notamment que le MR, porteur du discours du FDF, rend difficile la discussion institutionnelle. "Personne n'est en mesure de dire aujourd'hui" quelle sera la configuration politique au lendemain des élections, a souligné le président du PS, tenant à mettre les choses au point. 
 
Gouvernement d'union nationale
Ce dernier a même avancé un scénario peu habituel. "Il ne faut pas exclure un gouvernement d'union nationale", par exemple si au nord du pays on voyait apparaître une "situation morcelée". Selon le président du PS, il n'y a pas de front francophone désuni sur le plan communautaire. Le débat intrafrancophone est d'ordre socio-économique."Bien entendu que nous n'avons pas la même optique libérale" que le MR, a-t-il précisé. 
 
Magnette
Or, c'est sur ce terrain que le PS entend faire campagne. Il a choisi de placer Paul Magnette, tête de liste au Sénat. "Au départ du rayonnement de Charleroi", une ville où les défis socio-économiques sont nombreux, M. Magnette est prêt à relever celui de la "forte solidarité Wallonie-Bruxelles" et, a-t-il précisé, ce "lien pourra s'exprimer au mieux au Sénat". M. Di Rupo sera lui tête liste pour la Chambre, dans le Hainaut.
 
Afin de pouvoir se consacrer pleinement au socio-économique, le président du PS a répété qu'il faudrait préalablement déminer l'institutionnel. "Il faut être honnête, si nous ne tentons pas de résoudre les questions institutionnelles qui ont fait tomber le gouvernement, on déstabilisera le pays, on ne permettra pas la formation d'un gouvernement qui devra se concentrer sur le socio-économique", a-t-il dit. (belga/cb)