Il ne revenait pas à la police de communiquer l'ordre de fermeture du métro

A 8h52, après l'explosion à Zaventem (7h58), l'OCAM a relevé, au cours d'une réunion au centre de crise, le niveau de la menace à 4. Plusieurs mesures ont été annoncées, visant 18 sites au total (gares internationales, les aéroports, les moyens de transport, les centrales nucléaires et le port d'Anvers).

Le métro ne faisait pas l'objet d'une priorité. A 9h06, un appel radio a été lancé aux dix centres d'information et communication de la police pour communiquer ces mesures. Il a duré trois minutes trente. Un mail de confirmation a été envoyé à plusieurs directeurs, dont celui de la police des chemins de fer.

Interrogé le 1er juin, le directeur ff du centre fédéral de crise, Alain Lefèvre, a indiqué que le ministre de l'Intérieur avait décidé la fermeture du métro et que la DAO avait pris les contacts nécessaires pour transmettre la décision à la STIB, conformément à un protocole conclu entre la société et la police fédérale. Or, il est apparu que la STIB n'a jamais reçu cet ordre et quand un terroriste s'est fait explosier à la station Maelbeek, à 9h11, c'est le directeur des transports en commun bruxellois qui a pris la décision d'évacuer et de fermer le métro.

M. Veyt a donné sa version de la procédure à suivre. "L'annonce officelle n'est pas une tâche de la police", a-t-il répété. Le protocole conclu avec la STIB porte sur l'échange d'informations et ne règle pas la communication de décisions stratégiques prises au niveau fédéral. Selon le policier, c'est aux "autorités compétentes" de communiquer ces décisions aux "acteurs non policiers".

Un protocole conclu le 24 mai clarifie d'ailleurs la situation: le haut-fonctionnaire (gouverneur) de Bruxelles est chargé de communiquer les décisions à la STIB. Au mois de novembre, lors du "lockdown" de Bruxelles, c'est d'ailleurs la Région bruxelloise qui avait transmis la décision de fermer le métro, a précisé M. Veyt.