L'AIEA négocie de nouveaux pourparlers avec l'Iran

"Je peux confirmer que nous discutons de dates possibles d'une réunion avec l'Iran", a déclaré la porte-parole l'AIEA Gill Tudor.

Celle-ci a en revanche refusé de commenter des informations de médias iraniens selon lesquelles les deux parties pourraient se retrouver le 21 mai à Vienne, où cette agence de l'ONU a son siège.

Après dix ans d'enquête, l'AIEA n'est toujours pas en mesure de déterminer avec certitude si le programme nucléaire iranien a exclusivement des visées pacifiques, comme l'affirme Téhéran, ou s'il cache un volet militaire, faute, dit l'agence, d'une coopération suffisante de la part de la République islamique.

Il y a plus d'un an, l'AIEA a entamé des discussions visant à conclure un accord de vérification, dit "approche structurée", de tous les points soulevés dans le rapport de novembre 2011. Dans ce document, l'agence internationale de l'énergie atomique avait présenté des éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la fabrication de l'arme nucléaire avant 2003 et peut-être ensuite.

Après neuf réunions sur le sujet depuis début 2012, aucun progrès n'a été réalisé, affirme l'AIEA, alors que l'Iran a de son côté fait part d'avancées sur certains sujets.

Téhéran a réitéré samedi son intention de poursuivre sa coopération avec cette agence internationale.

Vendredi, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France) avaient exprimé leurs "préoccupations" face au programme nucléaire de la République islamique, ainsi d'ailleurs que face à celui de la Corée du Nord.

Ils jugent que "la poursuite de certaines activités nucléaires de l'Iran" est contraire "aux résolutions du Conseil de sécurité et à celle du Conseil des gouverneurs de l'AIEA".