L'Euro, le cas Hazard, la presse: Wilmots se confie

Le match catastrophique à Chypre (ndlr. Wilmots aurait explosé de colère dans le vestiaire): "Quand je me fâche, je me fâche. Le problème à Chypre, c'est qu'on n'a pas joué de manière collective. Tout le monde s'est mis à jouer sa carte personnelle et à courir n'importe où sans respecter mes directives. Je pense entre autres à Eden Hazard. Le garçon désirait bien faire en voulant forcer la décision, mais il l'a fait d'une mauvaise manière. En voulant tout faire individuellement, vous oubliez l'équipe et ça crée des problèmes".

Le cas Hazard. "Il faut comprendre la psychologie d'un joueur. Quand un joueur traverse une période difficile, il peut avoir tendance à forcer et à ignorer les règles. C'est ce qu'Eden a fait, mais aussi Origi par exemple (...). Eden a beaucoup évolué en équipe nationale les trois dernières années. Il se met au service de l'équipe, il s'amuse au sein du groupe, il est devenu important avec son statut de vice-capitaine et il marque souvent les derniers matchs. Donc, je pense avoir fait du bon boulot avec lui. (...) Une relation amour-haine? Je vois ça plutôt comme une relation père-fils. Un père doit de temps en temps être sévère. Je le suis aussi avec mes propres enfants. Je ne vais jamais descendre quelqu'un. Si je ne suis pas content, je vais personnellement en parler avec le joueur en question".

Les critiques de De Bruyne sur le système de jeu après Chypre. "Kevin m'a dit qu'il ne voulait plus joueur avec des longs ballons. Je lui donne raison à 100%. Mais pourquoi avons-nous utilisé de longs ballons? Parce que personne n'a fait ce que j'avais demandé. (...) J'accepte la critiques positive et constructive si c'est pour renforcer l'équipe.. Tout le monde a le droit de me remettre en cause. Je suis ouvert à la critique mais c'est moi qui décide in fine".

Le cas Fellaini. "Quand je vois Fellaini sur le banc à Manchester, je ne peux être satisfait. Cela peut devenir problématique. Il a fait une bonne préparation, mais entre-temps, son manque de rythme lui est préjudiciable (...)".

Ambitions pour l'Euro (ndlr. les joueurs visent le titre): "Croyez-vous que je me rends à l'Euro pour perdre? Je suis malin assez pour savoir qu'un arbitre peut influencer le résultat d'un match. Après le Mondial, j'ai dit: 'Les demi-finales, ce serait magnifique'. Vous trouvez que je mets la barre trop bas? Quand vous regardez les compétitions en Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, la Belgique a-t-elle sa place parmi elles? Non. Peut-on dire que notre noyau est meilleur que celui de ces nations ? Non. Aussi bon, OK. Mais pas meilleur. Donc, nous avons une chance sur quatre ou sur cinq de gagner l'Euro".

Les médias. "(...) Vous savez ce que je trouve si étrange? Que nous ne soyons pas plus fiers de notre équipe nationale. Quand j'étais consultant pour la RTBF, j'ai fait un match contre le Portugal. A chaque but, les journalistes portugais se levaient et célébraient. Chez nous, il y a une ambiance d'enterrement. (...) D'accord, les journalistes ne doivent pas être des supporters. Mais tout ce négativisme... (souffle) (...) Plus je reçois des critiques, plus longtemps je resterai".