"L'Otan ne pose aucune menace à la Russie et à aucun autre pays", a affirmé la porte-parole de l'Alliance, Oana Lungescu, dans une brève déclaration adressée à plusieurs organes de presse.

"Toutes les mesures prises par l'Otan pour assurer la sécurité de ses membres sont clairement défensives par nature, proportionnées et en accord avec la loi internationale. En fait, ce sont les actions de la Russie, dont celles (menées) actuellement en Ukraine, qui violent la loi internationale et menacent la sécurité européenne", a ajouté la porte-parole.

Selon Mme Lungescu, "l'Otan continuera à rechercher à bâtir une relation constructive avec la Russie, comme nous (l'Alliance) l'avons fait durant plus de deux décennies". "Mais ce ne sera possible qu'avec une Russie qui se plie à la loi internationale et aux principes - dont le droit des pays à choisir librement leur avenir" -, a prévenu l'Otan.

La nouvelle doctrine militaire russe a été approuvée par le président Vladimir Poutine. Sa publication fait suite à la dégradation des relations entre Moscou et l'Occident depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, en mars dernier et à l'"intervention militaire" russe dans l'est de l'Ukraine.

L'Ukraine a en conséquence fait un pas vers l'Otan mercredi en abandonnant son statut de pays non aligné, geste symbolique qui a provoqué la colère de Moscou et qui peut permettre à terme à Kiev de demander son adhésion à l'Otan. Moscou a en outre dénoncé à plusieurs reprises la décision de l'Alliance de positionner des troupes dans plusieurs pays membres situés aux frontières russes, tels que les pays baltes ou la Pologne, ainsi que le projet américain de bouclier antimissile en Europe orientale.

Le document publié par le Kremlin note que la "probabilité d'une guerre d'envergure contre la Russie a diminué", mais liste une série de menaces qui se sont intensifiées dans certains domaines tels que les revendications territoriales, "l'ingérence dans les affaires internes" des États et l'envoi d'armes stratégiques dans l'espace.