La Juventus peut rêver de la finale de la C1

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1. La Juve, bien plus qu'une défense de fer
Championne d'Italie pour la 31e fois (quatrième année consécutive), la Juventus a démontré que son hégémonie sur le football italien n'était pas due au hasard. Face au Real Madrid, la Vieille Dame a joué avec ses armes: une défense de fer (emmenée par le trio Bonucci, Chiellini et Buffon) et surtout une reconversion offensive rapide. Si ce n'est le but de Ronaldo, libre de tout marquage, les Bianconeris n'ont rien lâché en défense. Cette saison, les hommes d'Allegri n'ont encaissé que 29 buts toutes compétitions confondues (seul le Bayern fait mieux dans les grands championnats européens) et n'ont jamais pris plus de deux buts dans le même match. Avec cette mentalité et cette organisation, l'exploit semble tout à fait à leur portée à Bernabeu.

2. Le raid solitaire de Tevez
Très impliqué dans le jeu, décrochant parfois très bas, Carlos Tevez a été omniprésent en attaque, dans les duels et à la récupération. Meilleur buteur de Serie A (20 buts), "El Apache" a pesé sur la défense madrilène et a surtout fait basculer la rencontre sur une chevauchée fantastique, provoquant une faute dans le rectangle de Carvajal. L'Argentin s'est d'ailleurs fait justice lui-même en prenant Casillas à contre-pied (2-1). Annoncé en partance pour Boca Juniors cet été, Carlos Tevez (31 ans, 44 matchs 29 buts 8 passes décisives toutes compétitions confondues) a mérité son ovation. Il est l'un des joueurs les plus populaires à la Juve, qui fera tout pour l'empêcher de partir.

3. Le Real bousculé
"Contre la Juve, on peut envisager d'adopter le bon vieux style italien: mettre un bus devant nos cages et attendre le 0-0", avait déclaré Carlo Ancelotti, dont le passage à la Juve entre février 1999 et juin 2001 n'a pas laissé un souvenir impérissable aux fans turinois. Le plan tactique imaginé par le coach italien n'a pas vraiment fonctionné: le Real a été sérieusement bousculé pendant 20 minutes et a laissé trop d'espace derrière, ce qui lui a coûté le but de Morata. Malgré une belle réaction en première mi-temps (but de CR7 et transversale de James), les Merengues n'ont pas trouvé de réponse à l'excellente organisation défensive italienne en seconde période. Pour certains observateurs, Carlo Ancelotti joue sa tête lors de ces demi-finales de la C1. Si c'est le cas, l'entraîneur de la Casa Blanca n'a pas marqué des points ce soir. Cela dit, son équipe est tout à fait capable de renverser la vapeur la semaine prochaine.