La soeur d'Oussama Atar: "On s'acharne sur mon frère, c'est un bouc émissaire"

En 2010, plusieurs responsables politiques, sa famille et Amnesty International s'étaient mobilisés pour obtenir la libération du jeune homme, "parti faire de l'humanitaire en Syrie". Sa sœur, Asma Atar, aujourd'hui infirmière, avait également participé à cette campagne en soutien à son frère.

"Il n'a rien à voir dans les attentats"
Pour elle, on essaie de faire passer son frère pour un "bouc émissaire, alors qu'il "n'a rien à voir" avec les attentats de Paris et Bruxelles". "Il n'y a rien de fondé dans ces accusations. Pour moi, il n'y a aucune preuve, c'est sûrement quelqu'un qui a peur de prendre perpète et qui dénonce mon frère", explique-t-elle à Romain Boutilly, journaliste pour le magazine "Complément d'Enquête".

"Il s'agit "d'un acharnement des médias et de la police, juste parce que nous sommes les cousins des frères El Bakraoui. Bien évidemment, on condamne fermement ce qu'il s'est passé et on est à 4000% contre ce qu'ils ont fait. Ils veulent absolument trouver un bouc émissaire, donc ils s'acharnent sur lui".

"Mon frère a refait sa vie"
Le pseudonyme d'"Abou Ahmad" avait été retrouvé dans l'ordinateur portable jeté dans une poubelle près de la planque des frères El Bakraoui, à Schaerbeek. Son frère, Yassine Atar, qui clamait lui aussi  l'innocence de son frère Oussama en 2010, possédait même une clé de l'appartement situé Rue Henri Bergé. "Abou Ahmad" a également été identifié par un autre terroriste présumé comme étant bel et bien Oussama Atar. Malgré ces soupçons, Asma conteste les accusations portées contre son frère.

"Je vais vous dire une chose: mon frère a refait sa vie. Il n'a pas du tout l'intention de remettre les pieds en Belgique et en Europe. J'ai aucune idée s'il est toujours en Syrie ou en Irak, mais il n'est pas en Europe. Bientôt, on fera un démenti et nous, contrairement aux autorités, on a des preuves de ce qu'on avance!", termine-t-elle.

"Pas de preuves objectives"
Selon une source sécuritaire belge, relayée par Het Laatste Nieuws, il n'y aurait toutefois "pas encore de preuves objectives" qu'Oussama Atar ait joué un rôle de commanditaire des attentats de Bruxelles, nuançant les affirmations du journal Le Monde.