Le C-130 de l'armée belge de retour en Bulgarie

A bord de l'appareil se trouvaient, outre des vivres non-périssables et des médicaments, huit journalistes, le porte-parole des évêques de Belgique Tommy Scholtes et le père Musa Yaramis qui représente le comité de soutien aux chrétiens d'Orient.

La délégation a été accueillie par le directeur de l'ONG Caritas International en Irak ainsi que par l'ambassadeur de Belgique en charge de l'Irak mais basé à Amman (Jordanie), Thomas Baekelandt. Ceux-ci se sont brièvement entretenus en privé avec MM. Scholtes et Yaramis. La cargaison de vivres et de médicaments a ensuite été prise en charge par les volontaires de Caritas International.

Sur le tarmac de l'aéroport, où la température flirtait avec les 50 degrés, se trouvaient d'autres palettes, notamment des tentes en provenance de Suède et de l'aide venue de France, des Pays-Bas, d'Angleterre ou encore d'Allemagne.

L'aide venue de Belgique est elle en premier lieu destinée à la ville d'Erbil, "où des milliers de personnes vivent dans les rues", a expliqué M. Yaramis. "La demande est énorme, mais si possible, une partie de l'aide sera acheminée jusqu'à des villages plus au nord, dont certains n'ont toujours pas pu être atteints par les convois humanitaires de première urgence."

"Frustration positive"
Tommy Scholtes, évoquant l'impossibilité d'aller à la rencontre de la population pour des raisons de sécurité, a fait part à son retour à Burgas de sa "frustration positive". M. Yaramis a lui souligné l'importance de désormais poursuivre la mobilisation en l'axant davantage sur la levée de moyens financiers, "ce qui facilitera le travail des humanitaires présents sur place et améliorera l'aide directe à la population".

Les vivres et médicaments avaient été récoltés dans plusieurs églises de Belgique à la mi-août, mais ils n'ont pu prendre la direction de l'Irak qu'après de nombreuses vérifications des autorités locales quant à l'identité des accompagnants et au contenu de l'aide apportée.

Les autorisations ont également été particulièrement difficiles à obtenir, a-t-on appris de source militaire. L'aval définitif des autorités irakiennes, qui désiraient initialement que le convoi soit contrôlé à Bagdad, n'est ainsi arrivé que la veille du départ à 22h. La Belgique avait fixé comme condition sine qua non d'être autorisée à voler directement vers Erbil.

Le C-130 reprendra vendredi le chemin de la Belgique, où il est en principe attendu vers 14h30, soit un peu plus tard qu'annoncé précédemment.