Le frère de Bart De Wever était un espion

Un De Wever peut en cacher un autre. Si l'un est surexposé médiatiquement, l'autre semble avoir toujours agi dans l'ombre. Du  moins à un moment de sa vie, tel qu'il l'a déclaré vendredi soir dans l'émission "Alleen Elvis blijft bestaan" sur Canvas, où il agissait aux côtés des révolutionnaires anti-communistes polonais.  

Tout a commencé en 1978, lors d'un voyage touristique en Pologne. "Un pays communiste qui imposait sa propagande gouvernementale. J'ai voulu protester et mon père m'a mis en contact avec un homme infiltré dans l'opposition anti-communiste". La première mission du jeune homme de 17 ans était de faire passer en contre-bande dans le pays des valises remplies d'écrits opposés au régime.  

Privit at Lisbetskaya
Un an plus tard, Bruno De Wever se voit confier une mission nettement plus périlleuse, puisqu'il a dû entrer dans le pays avec de l'argent glissé sous la ceinture. "Je n'ai pas suivi de programme d'entraînement spécifique. Je me suis seulement rendu à une adresse apprise par coeur; je devais sonner et donner le mot de passe suivant: "Privit at Lisbetskaya", qui signifie "salutation à Liesbeth". Le plus amusant c'est que ma femme s'appelle Liesbeth", a-t-il ajouté.

Une activité clandestine qui aurait pu lui coûter cher à l'époque. "En principe, j'aurais pu être condamné à sept années de travaux forcés. Bien que dans mon cas, j'aurais reçu un simple ordre d'expulsion du pays". En définitive, l'historien ignore qui il a servi. "On peut supposer que j'étais lié à la CIA, mais je n'ai jamais approfondi la question. Mais c'était très excitant".

L'histoire ne dit pas si au cours de ses missions, il appréciait déguster un verre de vodka Martini, secoué, mais non agité, à l'instar d'un illustre confrère.