Le roi met en garde contre les risques de la crise politique (vidéo)
UpdateLe roi Albert II a saisi l'occasion de la fête nationale pour lancer une mise en garde au monde politique sur les risques, notamment celui du poujadisme, qu'une longue crise fait courir à tous les Belges. Il exhorte les hommes et les femmes politiques à se montrer constructifs et à trouver rapidement une solution équilibrée aux problèmes et demande aux citoyens de favoriser une meilleure entente entre communautés.
Invoquant le constitutionnaliste anglais du IXXe siècle Walter Bagehot, le souverain cite les prérogatives de la monarchie constitutionnelle: le droit d'être informé, le droit d'encourager et le droit de mettre en garde. C'est ce dernier droit dont il entend faire aujourd'hui usage "fortement et avec conviction".
Poujadisme néfaste
Il justifie cette initiative par quatre raisons: il se dit affligé, comme un très grand nombre de Belges, par la durée de formation d'un gouvernement et note que cela suscite de l'incompréhension vis-à-vis du monde politique dans une grande partie de la population et risque de développer une forme de poujadisme dangereuse et néfaste pour la démocratie.
Danger supranational
Le chef de l'Etat voit une troisième raison dans le fait que si cette situation perdure encore longtemps, elle pourrait affecter le bien-être économique et social de tous les Belges et enfin, craint que la situation du pays puisse endommager notre position au sein de l'Europe, "voire l'élan même de la construction européenne déjà mis à mal par les eurosceptiques et les populistes".
Solution rapide et équilibrée
Dès lors, le roi estime qu'il ne serait pas fidèle à son rôle s'il ne rappelait pas "solennellement les risques qu'une longue crise fait courir à tous les Belges" et s'il n'exhortait pas à nouveau "tous les hommes et les femmes politiques, et ceux qui peuvent les aider, à se montrer constructifs et à trouver rapidement une solution équilibrée à nos problèmes".
Concessions et efforts
Rappelant ses propos tenus à l'occasion de la Noël en faveur de la recherche d'un accord raisonnable et de concessions à faire par chacun, il s'adresse aux citoyens, qui doivent aussi s'efforcer de favoriser une meilleure entente entre communautés en parlant la langue de l'autre, en s'intéressant à sa culture.
Le roi Albert II termine son discours en rendant hommage au médecin congolais Denis Mukwege, lauréat du prix roi Baudouin pour le développement, qui soigne les femmes victimes de terribles violences sexuelles à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Il appelle la Belgique, l'Union européenne et les Nations Unies à collaborer avec les autorités congolaises et des pays voisins pour mettre fin à ce drame.
Contraste avec l'an dernier
Le discours du roi Albert II a été cette année presqu'entièrement consacré à l'impasse politique dans laquelle se trouve la Belgique. Il offre un contraste évident avec celui de l'an dernier, au ton nettement plus optimiste et où un seul paragraphe était consacré aux tensions communautaires, un mois après les élections législatives du 13 juin.
Constatant que la Belgique avait été secouée par des tensions communautaires et des élections ayant mené à d'"importants glissements politiques", le roi estimait qu'il importait de se tourner vers l'avenir. Il y a lieu de préparer pour nos Régions et Communautés "de nouvelles formes de vie commune où chacun se sent bien, de résoudre les questions épineuses qui ont divisé, et de trouver de nouveaux équilibres entre le fédéral et les entités fédérées", avait-il dit.
Albert II a également appelé au redressement de l'économie et de l'emploi, salué le partenariat entre la Belgique et la République démocratique du Congo et évoqué la présidence belge de l'Union européenne, qui venait de débuter.
Moment de "vrai courage"
Le discours de Noël 2010 avait déjà marqué une évolution, le souverain y affirmant que dans la recherche d'un accord raisonnable, "il est évident que chaque partie devra faire des concessions". Chacun aura donc l'obligation de prendre ses responsabilités. Le moment est venu où le vrai courage consiste à chercher fermement le compromis qui rassemble, et non à exacerber les oppositions, avait-il dit.
Ce mercredi, à la veille de la Fête nationale, le roi a d'emblée souligné: "en cette fête nationale, j'aurais aimé me réjouir avec vous de la prestation de serment d'un nouveau gouvernement fédéral de plein exercice. Nous n'en sommes hélas pas là, et je le déplore", a-t-il dit, avant de lancer son avertissement au monde politique sur les risques qu'entraîne le blocage actuel. (belga/7sur7)
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