Le scandale de la viande de cheval n'étonne pas les vétérinaires belges

L'Union professionnelle des vétérinaires belges n'est pas étonnée par le scandale de la viande de cheval. C'est ce qu'il ressort d'une interview accordée par celle-ci à la RTBF. Elle concède cependant que le commerce de médicaments par internet complique le contrôle total du marché.

"On s'interrogeait depuis un certain temps", a déclaré Alain Schonbrodt, secrétaire de l'UPV, aux micros de la radio publique. "On sait bien qu'il n'y a qu'en Belgique, en France et en Italie, qu'on considère le cheval comme un animal de consommation alimentaire; or, on sait par exemple qu'il y a plus de 20.000 chevaux qui meurent tous les ans en Suède et visiblement quelques-uns finissent au clos d'équarrissage mais pour tous les autres, des questions se posaient".

L'UPV se montre d'ailleurs surprise par l'ampleur du phénomène. "Ce qui nous étonne, c'est qu'il semblerait que certaines pratiques se soient vraiment généralisées un peu dans tous les Etats membres (de l'UE)". Si en Belgique, une telle pratique semble improbable vu les contrôles opérés, l'UPV implore un contrôle accru des filières de surveillance de viande de cheval. Selon elle, le commerce de médicaments par internet empêche une surveillance maximale. "Il faudrait surveiller le trafic par internet. Il constitue un énorme problème car on y trouve énormément de médicaments, même interdits".