Maxime Prévot: "Arrêtez d'avoir le nez sur les élections, pensez à une politique de long terme"
élections 2019En vue des élections du 26 mai, 7sur7 a choisi de mettre le focus sur le scrutin fédéral en interrogeant les présidents des huit principaux partis francophones. Nous leur avons demandé de choisir sept mesures phares de leur programme et nous vous les expliquons ici afin de vous aider à faire au mieux votre choix. Après Mischaël Modrikamen (PP) et Jean-Marc Nollet (Ecolo), le tour est venu d'entrer en piste pour Maxime Prévot (cdH).
Selon le dernier baromètre politique RTBF-La Libre-VRT-De Standaard, concernant le scrutin fédéral, le cdH est annoncé en recul en Wallonie et à Bruxelles (arrivant 5e et 6e parti, avec respectivement 9,3% et 6,9% des intentions de vote, soit -4,7% et -2,4% par rapport aux élections fédérales de 2014), dans les deux cas derrière le PTB notamment. Les humanistes devront composer avec les retraits tardifs de Joëlle Milquet (soudain appelée vers une autre mission européenne) et Francis Delpérée (pour divergences internes), ainsi qu'avec l'inculpation de Dimitri Fourny dans l'affaire de suspicion de fraude aux procurations lors des dernières élections communales à Neufchâteau (où il faudra revoter en juin). En mauvaise posture le cdH? Visiblement pas assez pour déstabiliser son "nouveau" président. Entretien au siège des Oranges, rue des Deux Églises, avec le vrai Maxime Prévot, pas l'hologramme.
par Sébastien CoolsDernière mise à jour:10-05-19, 16:02
"Faire de la politique 'à la petite semaine' en changeant à chaque fois des choses dès qu'il y a un changement de gouvernement, où on a le sentiment de faire 'un pas en avant, deux pas en arrière', ça n'a plus guère d'intérêt."
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"Pour me faire pardonner mon retard", nous lance d'entrée Maxime Prévot, mercredi passé donc juste après Pâques, en nous tendant une petite boîte d'oeufs en chocolat (qu'on découvrira fondus, sous son regard plus amusé qu'embarrassé). Malgré les mauvais résultats du cdH dans le baromètre politique publié le matin même de l'interview, le successeur de Benoît Lutgen apparaît tout sourire, peut être conforté par ses chiffres personnels (se classant au 6e rang des candidats les plus populaires en Wallonie, avec 23% d'intentions de vote), identiques à ceux de son prédécesseur bastognard. "Depuis que je fais de la politique, les sondages ne m'ont jamais fait ni chaud ni froid", nous certifie cependant la tête de liste namuroise pour le fédéral. "Je suis très heureux de voir que d'aucuns me témoignent une marque de confiance importante, et tant mieux. Il faut maintenant surtout faire en sorte que cette marque de confiance se traduise dans les urnes, dans l'intérêt collectif du parti. On est grosso modo maintenant annoncés aux mêmes résultats que le dernier sondage de 2014, ça ne nous a pas empêchés de faire 14% après", se souvient Maxime Prévot, qui dit rester confiant.
Aller de l'avant Le cdH doit s'extraire d'une séquence politique défavorable, mais le président n'estime pas son parti déforcé. Les cas Milquet, Delpérée et dans une certaine mesure Fourny "sont des épisodes qui sont heureusement derrière nous, maintenant. Il est évident que ce sont des épisodes qui sont d'abord très tristes sur le plan humain et qui sont préjudiciables sur le plan politique. Ce qu'il faut, maintenant, c'est ne pas garder tout le temps un oeil fixé sur le rétroviseur, mais aller de l'avant", encourage le chef des humanistes. "Ça n'entache en rien ni la pertinence de notre projet ni la conviction forte qui nous anime", défend le bourgmestre de Namur, qui brigue un siège de député fédéral mais ne vise pas de poste de ministre.
Autrement, maintenant Plus globalement, le quadragénaire prône en outre une vision sur le long terme. "C'est aussi pour ça qu'on a choisi le slogan 'Autrement. Maintenant.': on vit à une époque où on ne peut plus, selon nous, faire de la politique comme on l'a toujours fait. On doit être beaucoup plus dans une réflexion de long terme", préconise Maxime Prévot. "Faire de la politique 'à la petite semaine' en changeant à chaque fois des choses dès qu'il y a un changement de gouvernement, où on a le sentiment de faire 'un pas en avant, deux pas en arrière', ça n'a plus guère d'intérêt", considère l'humaniste. "C'est ce que les gens nous demandent aussi, singulièrement les jeunes quand ils manifestent: 'Arrêtez d'avoir le nez uniquement sur les élections, pensez à une politique de long terme'. Parce que c'est celle-là qui va donner des résultats. Et je pense qu'on en a besoin comme de pain", conclut-il en reprenant son expression récurrente.
Ci-dessous la présentation de propositions -souvent phares, parfois spécifiques- issues du programme 2019 du cdH que le parti a souhaité mettre en avant.
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Abandonnée sous cette législature faute de majorité en raison de la défection d'une députée wallonne MR, la mise en place de l'assurance-autonomie, en Wallonie et aussi à Bruxelles, reste une priorité du cdH, partant d'un constat démographique et d'interrogations sur la qualité de vie des aînés. "Plus que de rajouter des années de vie, le cdH veut surtout rajouter de la vie aux années", dit la formule du parti. Avec une cotisation annuelle de 36 euros dès 26 ans, l'assurance doit amener des solutions pour permettre à chacun de vivre dignement le plus longtemps possible chez soi, pour combler le manque de places en maisons de repos et faire face aux coûts de cette prise en charge. Au-delà du défi du vieillissement de la population à sa base, l'assurance a pour vocation de prendre en charge toutes les pertes d'autonomie, c'est-à-dire aussi celles liées au handicap ou à un accident.
"L'instauration de l'assurance-autonomie restera l'une de nos exigences à une quelconque participation gouvernementale", souligne l'homme à la tête du cdH. "Ailleurs en Europe, d'autres pays ont déjà mis en oeuvre des processus qui ne s'appellent pas 'assurance-autonomie' mais qui sont d'inspiration similaire. En Flandre, elle existe depuis quinze ans... Quinze ans! Une fois de plus, hélas, on a du retard en la matière", regrette-t-il.
"Avec 36 euros par an, soit 3 euros par mois -c'est le prix d'une bière, compare le bon vivant- (...) on est sur des retours qui sont en moyenne estimés à 350 euros par mois", développe Maxime Prévot, concédant que toute assurance qu'on paie quand on n'en a pas besoin fait râler... et pourtant soulage une fois que le problème survient.
À l'opposition qui juge l'assurance "low cost", la cotisation "antisociale" et parle d'une nouvelle taxe "injuste", l'humaniste répond en dénonçant l'hypocrisie de la critique des socialistes, qui changent leur fusil d'épaule une fois dans l'opposition. "Une chope par mois, ce n'est pas quelque chose d'insurmontable, surtout au vu du retour. Il est prévu que ce soit 18 euros au lieu de 36 quand on est dans des situations qui sont plus fragiles sur le plan socio-économique et c'est même gratuit pour ceux qui émargent au CPAS ou d'autres cas de figure. Donc, on a prévu trois paliers: zéro, 18 ou 36. Je ne vois pas dès lors où on aurait pu être plus social encore", conteste Maxime Prévot, écartant une progressivité intégrale en fonction des revenus à cause de la charge de travail et donc du coût que représenterait un tel calcul annuel.
2. TRAVAIL: réforme fiscale et droit à la démission
"Aujourd'hui, on doit diminuer la pression sur le travail et on doit oser un débat sur une augmentation de la pression fiscale sur le capital."
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Le président du cdH juge le système fiscal belge "complètement dépassé": "On a un poids énorme sur le travail, bien plus que sur le capital. Aujourd'hui, c'est tout à fait obsolète". Selon lui, il faudrait arrêter les "réformettes" fiscales et autres "rustines". Le cdH propose donc de mandater un panel d'experts du Nord comme du Sud du pays pour créer un nouveau régime fiscal "juste", au sens "équitable", et "pertinent" en termes de compétitivité, de transition écologique et numérique.
"Aujourd'hui, on doit diminuer la pression sur le travail et on doit oser un débat sur une augmentation de la pression fiscale sur le capital", confirme Maxime Prévot, avec la nuance de taxer au moins les revenus du capital, pas forcément le capital lui-même.
À propos du statut d'indépendant et du frein qu'il peut représenter, il faudrait d'abord réhabiliter le sens de l'effort et encourager ceux qui entreprennent, introduit l'humaniste. Il pointe surtout la nécessité d'harmoniser progressivement les statuts d'indépendant et de salarié, notamment sur la pension, et rappelle la logique à conserver du plan "Airbag" lancé par André Antoine, permettant de garder une allocation dégressive pendant un an, le temps de créer et développer son activité.
Revenant dans la foulée sur l'idée du "droit à la démission" et ses allocations de chômage, mal accueillie entre autres par la FEB, Maxime Prévot est persuadé d'avoir été mal compris: "L'enjeu est de faire une opération win-win", tant pour le travailleur que l'employeur. Et le président de contextualiser avec les chiffres croissants du budget maladie-invalidité, du taux d'absentéisme lié à des problèmes de santé, avec une explosion des burn out, partiellement due au mal-être au travail. Avec ce droit au "rebond" professionnel, la volonté n'était pas de "raser gratis", jure-t-il, insistant sur l'importance de cadrer l'idée, présentée comme plus en phase avec les réalités du marché du travail d'aujourd'hui. Le principe gagnant-gagnant serait d'une part la possibilité pour le travailleur de s'en aller "deux ou trois fois" pendant sa carrière sans être sanctionné financièrement et d'autre part l'avantage pour l'employeur d'éviter d'être pénalisé par une situation d'absentéisme ou de maladie qui se prolonge.
3. ENSEIGNEMENT: réforme du qualifiant et valorisation de la formation en alternance
"Une des logiques du 'Pacte d'excellence' est de considérer que chacun, dans le chemin qu'il suit, doit être tiré vers le mieux. Plutôt qu'être dans une démarche selon laquelle il y a une seule filière d'excellence, les autres étant des filières de relégation. Ça fait trop de décennies qu'on raisonne comme ça, et ça nous mène dans le mur."
Maxime Prévot, président du cdH
Le cdH veut faire de l'enseignement en alternance une "filière d'excellence". "L'intelligence de la main mérite non seulement d'être reconnue et valorisée, mais elle ouvre beaucoup plus de portes", vante Maxime Prévot. "Une des logiques du 'Pacte d'excellence' est de considérer que chacun, dans le chemin qu'il suit, doit être tiré vers le mieux. Plutôt qu'être dans une démarche selon laquelle il y a une seule filière d'excellence, les autres étant des filières de relégation. Ça fait trop de décennies qu'on raisonne comme ça, et ça nous mène dans le mur", constate l'humaniste.
"La filière en alternance est à la fois la plus pourvoyeuse en emploi mais aussi celle qui correspond le mieux aux besoins des entreprises, puisqu'on est dans une formation 'directe'. Ça évite d'être uniquement dans des campus scolaires qui n'ont plus toujours les machines à la pointe, où on apprend donc sur quelque chose qui est parfois dépassé par rapport à la réalité qui va être rencontrée en entreprise, mais ça permet aussi aux jeunes de tester des filières, des compétences, qui les animent, qui les motivent. C'est aussi lutter contre le décrochage scolaire", s'enthousiasme le président Prévot.
Le cdH propose de moderniser l'offre d'options du qualifiant, notamment en relation avec les métiers en pénurie, que les jeunes ne connaissent pas toujours.
4. SÉCURITÉ: police de proximité
"On doit doter nos forces de sécurité des moyens utiles, pour ne pas être dans l'angélisme et la naïveté profonde."
Maxime Prévot, président du cdH
Le programme du cdH tacle ouvertement le gouvernement Michel sur les économies imposées à la police et à la justice. Aux yeux du parti, la politique de recrutement policier, c'était mieux avant, donc sous l'ère Milquet, pas Jambon (N-VA). "Ce sont les faits. Ce n'est pas le cdH qui le dit, c'est la Cour des comptes", précise le président du parti. "On doit aussi doter nos forces de sécurité des moyens utiles, pour ne pas être dans l'angélisme et la naïveté profonde. Comme en matière de justice", réclame l'humaniste, qui déplore également cette négligence du pouvoir judiciaire.
Concernant le recrutement policier, le cdH redemande 1.400 engagements chaque année, avec une priorité pour la police de proximité. "L'agent de quartier est moins présent sur le terrain qu'avant, parce qu'il est actuellement en train de 'bouffer' de la paperasse et donc de ne pas pouvoir consacrer son temps à de l'action et de la présence policière. Et il le fait d'autant plus qu'il est mobilisé pour assumer les tâches que la justice n'arrive même plus à faire", s'emporte Maxime Prévot contre cet effet domino qui se répercute au final sur le citoyen.
Pour renforcer la police de proximité, il faut donc la refinancer et revoir la norme KUL, cette clé de répartition de la capacité policière entre les communes, mais aussi veiller à donner des moyens à la justice.
5. HANDICAP: soutien aux parents d'enfants handicapés
"Il n'y a rien à mes yeux qui peut justifier que la politique de handicap ait été à ce point négligée. Probablement parce que je le vis moi-même dans ma famille, c'est une des raisons pour lesquelles je porte ce combat à chaque fois que j'en ai l'occasion."
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Institutions vieillissantes, manque de places disponibles, prise en charge insuffisante des frais par le fédéral, trajets scolaires, classes inclusives, ... Beaucoup de choses restent à améliorer pour soulager le quotidien du grand nombre de personnes concernées directement ou indirectement par le handicap, le cdH en est conscient.
Pour aider les familles, il faudra travailler sur quatre aspects: l'enseignement plus inclusif, l'extrascolaire, la mobilité et l'intervention dans les coûts, notamment ceux de logopédie liés à l'autisme.
"Il n'y a rien à mes yeux qui peut justifier que la politique de handicap ait été à ce point négligée. Probablement parce que je le vis moi-même dans ma famille, c'est une des raisons pour lesquelles je porte ce combat à chaque fois que j'en ai l'occasion. Je l'ai fait comme ministre wallon à l'époque, je continue comme président maintenant, parce qu'il y a des besoins gigantesques", commente Maxime Prévot.
6. CLIMAT: mobilité douce et taxe kérosène
"Tout le monde veut qu'il y ait une politique qui soit plus responsable sur le plan écologique: ça veut dire qu'il faut nécessairement changer son comportement."
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S'il a validé le principe des zones de basses émissions, le cdH se déclare opposé au péage kilométrique pour les particuliers, considéré comme une "double peine" pour les ruraux, mal servis en transports publics et déjà touchés par les accises sur les carburants qu'ils consomment plus régulièrement que d'autres.
"Je ne veux pas d'action culpabilisante vis-à-vis de la voiture. Ça reste un bien nécessaire pour l'émancipation, la vie et le travail d'un très grand nombre de citoyens", tempère Maxime Prévot, tout en annonçant le changement nécessaire des habitudes des citoyens, qu'il faudra forcément soutenir avec une offre crédible de transports publics.
Aussi, la mobilité "douce" devra encore être favorisée, notamment le vélo à travers le plan "Mobilité et Infrastructures" qui imposera systématiquement des pistes cyclables lors de nouveaux aménagements routiers.
Le parti humaniste souhaite repenser le marché du travail en offrant la faculté d'effectuer son temps plein sur quatre jours, avec les avantages que cela suppose pour la mobilité et la vie privée, expose le président, qualifiant au passage de "démagogique" la proposition FGTB de travailler 32 heures en étant payé pour 38. "En organisant le temps de travail de la sorte, on permettra d'atteindre les 10 ou 15% de pression automobile en moins autour de Bruxelles et donc de fluidifier la mobilité dans la capitale. Donc c'est bon pour l'environnement, c'est bon pour la qualité de vie et c'est peut-être bon aussi pour l'organisation du travail au sein de l'entreprise", résume Maxime Prévot.
Le cdH propose d'instaurer une taxe sur le kérosène des avions. Évoqué parmi les questions d'actualité du baromètre politique RTBF-La Libre-VRT-De Standaard, ce geste en faveur du climat a été accueilli plutôt négativement par les sondés. "Soit on fait de la politique uniquement en fonction des sondages et de l'accueil des citoyens et à ce moment-là on va faire beaucoup de surplace, soit à un moment donné on agit conformément à ce que les citoyens eux-mêmes demandent", réagit le politicien. "Tout le monde veut qu'il y ait une politique qui soit plus responsable sur le plan écologique: ça veut dire qu'il faut nécessairement changer son comportement", répète-t-il. Pour le parti, la taxation kérosène doit se penser à l'échelle européenne. "Faire ça tout seul de son côté, ça va juste handicaper la dynamique économique de nos aéroports et les milliers d'emplois qui s'y trouvent. Par contre, avoir une réflexion supranationale pour pouvoir être demain dans une démarche qui va permettre, grâce à cette ponction, de disposer de financements additionnels pour financer le chemin de fer, le bus, bref, l'alternative plus écologique en matière de transport, ça, ça fait sens", recadre le président.
"Chacun fait un peu la 'course à l'échalote', c'est à qui sera plus vert que l'autre, je crois que c'est un débat stérile", confie par ailleurs Maxime Prévot au sujet de la surenchère générale sur l'écologie entre partis en campagne, préférant mettre en avant les bilans des ministres humanistes Céline Fremault et Carlo Di Antonio, en charge de l'Environnement.
7. LOGEMENT: accès au kot
"Il faudra ramener le débat sur la table, parce qu'on ne peut pas parler de gratuité d'accès à l'enseignement, de faculté offerte à tout un chacun de pouvoir construire son destin si, dans le même temps, on néglige le coût que représente cet aspect d'un parcours d'études dans le portefeuille des familles."
Maxime Prévot, président du cdH
Le recours au "kot" est souvent une nécessité, pour les étudiants éloignés géographiquement d'un pôle universitaire. Pour le cdH, si on veut offrir aux jeunes la faculté de choisir librement leurs études et aux parents la possibilité de ne pas être amenés à devoir -en raison de difficultés financières- contraindre leur enfant à étudier dans un périmètre spécifique avec peut-être une offre différente, il est important qu'il y ait une intégration de la nécessité du kot et de ses coûts dans une politique de soutien.
"Il y a une tentative qui a émergé à l'initiative du gouvernement wallon. Il y avait certainement beaucoup de choses perfectibles, mais elle avait au moins le mérite de lancer le débat et de faire un premier pas. En fait, c'est au niveau fédéral qu'il faudrait pouvoir enclencher ce processus. Depuis quinze ans, on essaie de le faire, sans succès, et donc, à défaut d'y arriver au fédéral, on avait tenté à la Région", resitue Maxime Prévot. "Je pense qu'il faudra ramener le débat sur la table, parce qu'on ne peut pas parler de gratuité d'accès à l'enseignement, de faculté offerte à tout un chacun de pouvoir construire son destin si, dans le même temps, on néglige le coût que représente cet aspect d'un parcours d'études dans le portefeuille des familles", entrevoit l'humaniste.
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