Melchior Wathelet met les points sur les "i"

"Vous conviendrez avec moi qu'il y a une différence entre mentir et ne pas respecter quelque chose. Je veux bien mener un débat sur le fait de savoir si j'ai respecté ou pas l'accord, moi je dis que je l'ai respecté. Mais de là à dire que j'ai menti, il y a une étape qui a été franchie et qui n'est pas acceptable", s'insurge Melchior Wathelet.

"Seule Bruxelles souffre de l'augmentation du survol"
À quinze jours des élections, le secrétaire d'état à la mobilité est attaqué de toutes parts dans le dossier particulièrement sensible du survol de Bruxelles. Le gouvernement flamand estime que le nouveau plan de M. Wathelet reporte une partie des nuisances sonores de Bruxelles vers la Flandre. Ce qu'a contesté lundi le secrétaire d'Etat. "Il n'y a que davantage de vols au dessus de Bruxelles", a-t-il en effet affirmé.

Cible du gouvernement, des citoyens et des partis flamands, il se justifie: "Je comprends que les riverains aient besoin de dire leur colère. Mais, à un moment, bon sang, cela ne va pas suffire. Ce que j'ai proposé mardi, c'est du court terme. À long terme, il faudra un débat sur ce qu'on veut avec cet aéroport". Comprenez: si la Flandre n'accepte pas sa solution à court terme alors il faudra qu'elle accepte la réduction d'activités.

"Liège et Charleroi sont des solutions"
Melchior Wathelet a donc prévenu qu'un refus par la Flandre d'un allégement des nuisances sonores causées par l'aéroport de Bruxelles-National entraînerait une réduction de l'activité de cette plate-forme. Mais pour résoudre ce souci, il voit deux options qui ne plairont pas forcément au nord du pays. "S'il y a trop de nuisances en Flandre et à Bruxelles, il existe d'autres solutions. Par exemple Liège ou Charleroi", a-t-il affirmé au micro de l'émission De Ochtend de la VRT-radio.

"Il y a là un potentiel gigantesque. Nous voulons aussi davantage d'emplois et d'activité économique en Wallonie", a-t-il expliqué. "Nous avons beaucoup investi dans les aéroports (de Liège et de Charleroi) et nous sommes donc prêts à accroître la capacité", a-t-il ajouté.

Le ministre-président wallon, Rudy Demotte (PS), qui était aussi invité de la VRT, s'est dit d'accord avec le secrétaire d'Etat fédéral.

Solution et mea culpa
Le secrétaire d'état propose à présent de réintroduire des proportions pour chaque route. "Je ne suis pas fermé, je peux réfléchir à d'autres formules, je peux faire mon auto-critique", affirme-t-il. Il reconnaît d'ailleurs: "On n'avait pas mesuré le fait que la nouvelle route serait aussi massivement utilisée".

Melchior Wathelet dit enfin vouloir continuer à trouver une solution et n'a jamais eu l'intention de démissionner. À bon entendeur, salut!