Michael Moore l'avait prédit
Depuis "Bowling for Columbine", Michael Moore s'est imposé comme un observateur particulièrement pertinent et attentif de la société américaine, celle des oubliés, de l'arrière-pays. Il avait prédit la victoire de Donald Trump. Deux fois. Une prophétie d'une rare justesse...
Cet été, dans les pages du Huffington Post, le réalisateur et documentariste américain Michael Moore l'avait annoncé avec gravité: Donald Trump va être élu président, c'est une évidence. Un an auparavant, il avait d'ailleurs prédit que le milliardaire serait désigné pour représenter le camp républicain... quand l'hypothèse semblait encore farfelue auprès du grand public.
Aveuglement et naïveté
Michael Moore pointe du doigt l'aveuglement d'une partie de la population ("Vous vivez dans une bulle"), son optimisme naïf qui la pousse à croire que son pays va continuer sur sa lancée progressiste et élire une femme à la Maison-Blanche, sa croyance désespérée des sondages et statistiques, de la logique, une attitude qui lui rappelle les premières réactions le 11 septembre 2001 quand certains pensaient encore qu'un petit avion avait "accidentellement heurté le Word Trade Center".
Cinq raisons essentielles
Il distinguait en juillet dernier cinq raisons capables de propulser Donald Trump à la présidence: le poids électoral du Midwest (Michigan, Ohio, Pennsylvanie, Wisconsin); le machisme largement présent dans le pays où des millions d'hommes ne peuvent pas encore concevoir l'élection d'une femme à la plus haute fonction nationale; le "problème Hillary", une candidate impopulaire, surtout auprès des jeunes et... des femmes; les partisans désabusés de son ex-rival à l'investiture démocrate Bernie Sanders, plus à gauche, plus proche du peuple; le précédent Jesse Ventura, ce lutteur élu gouverneur du Minnesota en 1998.
L'analyse complète de Michael Moore à lire sur Le Huffington Post en français ou en version originale.
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