Minute de silence et débat sur le danger nucléaire à la Chambre

Le Premier ministre Yves Leterme et les ministres des Affaires étrangères, Steven Vanackere, de l'Intérieur, Annemie Turtelboom, et de l'Energie, Paul Magnette, ont répondu à cette occasion aux questions de huit parlementaires. Ils ont pour l'esentiel refait le point sur différents thèmes liés à la situation au Japon.
 
Contexte et contrôle différents
M. Leterme a notamment rappelé qu'il n'y avait pas de raison de paniquer en Belgique aujourd'hui. Les centrales nucléaire belges ont été construites dans un contexte géologique tout à fait différent et le contrôle dont elles font l'objet est d'un type différent, a-t-il dit. Il a rappelé, appuyé par M. Magnette, que la Belgique avait décidé d'appliquer les "stress tests" recommandés par l'Union européenne.
 
Affaires courantes...
Le Premier ministre a aussi rappelé qu'un gouvernement en affaires courantes ne pouvait pas prendre de décision quant à la prolongation des centrales les plus anciennes, dont la fermeture était programmée en 2015.
 
Evacuation possible des demandeurs
Steven Vanackere s'est voulu rassurant sur le sort des Belges qui se trouvent au Japon. Cela représente un millier de dossiers: quelque 700 résidents, les touristes et les hommes d'affaires qui se trouvent encore sur place. Selon le ministre, 25 à 30% des résidents ont pu quitter le Japon par leurs propres moyens. Il a rappelé que la Belgique avait envoyé vers la Corée un Airbus pour éventuellement aider les Belges qui sont sur place à quitter le Japon. Cet avion est d'une capacité de 260 passagers et pourrait donc évacuer les ressortissants qui restent au Japon en quelques rotations. A ce stade, moins de 260 Belges se sont déclarés demandeurs pour bénéficier d'une telle évacuation, a dit le ministre.
 
Vents favorables
Annemie Turtelboom s'est aussi voulue rassurante. Jusqu'à dimanche, les vents soufflent vers l'océan Pacifique. Il n'y a donc pas de danger pour la Belgique ou l'Europe, a-t-elle dit. Elle a ajouté que Telerad suit la situation de façon constante, tout comme le centre de crise qui se réuni quotidiennement.
 
Aide disponible
Elle a encore indiqué que toute personne qui revient du Japon peut s'adresser à l'Agence fédérale de contrôle nucléaire pour se rassurer sur sa situation personnelle et son éventuelle exposition à des rayonnements dangereux.
 
Tirer les conséquences
Enfin, M. Magnette a rappelé qu'un Conseil européen extraordinaire de l'Energie se réunit lundi sur les stress tests. Il a aussi rappelé que si le résultat de ces tests était négatif pour certaines des centrales belges, il faudra en tirer les conséquences. (belga/7sur7)