Poussée du haut d'un toit, violée et étranglée

Le suspect s'est présenté lundi vers 15h au commissariat de Bruxelles-midi pour signaler la disparition de sa copine, avec qui il avait passé une bonne partie de la journée la veille. Selon sa version, il aurait rencontré la jeune fille le jour du drame en rue à Anderlecht.

"Je voulais plus, elle non"
"Ca collait bien entre nous. Nous avons trainé dans les environs du Decathlon, bu de l'alcool sur un banc et puis nous avons bougé vers le toit du parking", a-t-il expliqué. Là-bas, vers minuit, la jeune fille aurait chuté du muret où ils étaient assis et aurait heurté le sol dix mètres plus bas. Confus et incohérent dans ses propos, l'ado prétend qu'il n'a rien à voir avec cet "accident", même s'il reconnaît qu'elle n'a pas accepté ses avances.

"Après sa chute, je suis rentré chez moi et je me suis couché. Comme je n'avais plus de nouvelles d'elle depuis lors, je me suis inquiété. C'est pourquoi je me suis rendu à la police", poursuit-il.

Un ado à problèmes
Un récit assez invraisemblable qui n'apparaît pas crédible une seule seconde. Selon les enquêteurs, les deux ados se seraient en effet disputés (pour une raison que l'on ignore pour l'instant). En colère, le jeune homme aurait poussé sa copine du haut du toit. Ensuite, il serait descendu, l'aurait violée et étranglée, d'après les premières constations médico-légales. Après, il aurait dissimulé le corps à l'abri des regards. Mardi soir, les résultats de l'autopsie n'étaient pas encore connus. Les enquêteurs n'excluent pas que la victime ait été abusée avant sa chute.

L'auteur présumé des faits - le seul suspect dans cette affaire sordide - aurait grandi dans une famille à problèmes du Brabant wallon. Depuis le décès de sa mère il y a trois ans, l'adolescent vivait chez de la famille en région bruxelloise. Comme il s'agit de mineurs, le parquet se veut très discret sur l'affaire.