Tensions migratoires et sprint final du Brexit au menu des 28 à Salzbourg
Les dirigeants des 28 se retrouvent mercredi pour un dîner au menu chargé à Salzbourg, où ils tenteront d'apaiser leurs querelles migratoires avant de lancer le compte à rebours final pour boucler les difficiles négociations du Brexit.
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Ils poursuivront leurs débats jeudi sur le thème de la sécurité, avant de conclure par une nouvelle discussion sur le divorce avec le Royaume-Uni, cette fois sans la Première ministre britannique Theresa May, à six mois de la séparation programmée avec Londres.
Leur rencontre en Autriche est un sommet "informel", sans décisions prévues, mais elle vise à préparer le terrain des mois à venir. Les débats sur les migrations mercredi concluront un été de bras de fer diplomatiques en Méditerranée autour de navires transportant des migrants, auxquels l'Italie refuse désormais d'ouvrir ses ports sans promesse d'un partage de leur accueil.
"Les tensions parmi les Etats membres ont refait surface en raison des flux de migrants vers l'UE", a déploré le président du Conseil européen Donald Tusk, dans sa lettre d'invitation aux 28, et ce malgré la forte baisse du nombre d'arrivées sur les côtes européennes par rapport au pic de 2015. "Si certains veulent résoudre la crise, tandis que d'autres veulent l'utiliser, cela restera insoluble", a mis en garde le dirigeant européen, appelant à mettre fin à Salzbourg au "ressentiment mutuel".
Plus de quotas d'accueil
Peu de progrès ont été faits durant l'été pour concrétiser les projets européens de "centres contrôlés" en Europe, où distinguer rapidement demandeurs d'asile légitimes et migrants économiques à expulser. Quant au projet de "plateformes de débarquement" hors de l'UE des migrants secourus en mer, aux contours encore flous, aucun pays africain ne s'est pour l'heure dit prêt à en accepter.
Il faut "mettre en place un système plus prévisible, pour cesser les solutions ad hoc pour les débarquements" du type de celles difficilement trouvées pendant l'été pour des navires comme l'Aquarius et le Diciotti, explique un diplomate européen. Mais "Salzbourg, ce sera un débat, il n'y a rien de très concret à en attendre", prévient-il. Il faudrait "environ 20 pays" prêts à partager l'accueil des migrants éligibles à l'asile, estime un autre diplomate, car "il n'y aura pas de nouveaux quotas obligatoires" selon lui après les controverses autour de ceux appliqués au forceps entre 2015 et 2017.
En revanche, les Européens se rejoignent désormais sur les objectifs d'intensifier les expulsions de migrants non éligibles à l'asile, de faire pression sur les pays de transit et d'origine et de renforcer les frontières extérieures de l'UE.
"Eviter la catastrophe"
Sur le front du Brexit, Theresa May profitera du dîner de mercredi pour exposer sa position devant ses homologues sur les termes du divorce avec l'UE. Les 27 feront ensuite le point le lendemain, sans elle, lors d'un déjeuner de travail.
Les négociateurs étaient censés parvenir à un accord lors d'un sommet le 18 octobre à Bruxelles pour organiser leur divorce, prévu fin mars 2019, et jeter les bases de leur relation future. Mais ce calendrier semble de plus en plus intenable pour surmonter les blocages qui subsistent.
A Salzbourg, Donald Tusk a annoncé mardi que les 27 débattraient de la convocation d'un sommet extraordinaire en novembre, en plus de celui d'octobre, pour augmenter les chances de réussite. "Malheureusement le scénario d'un +no deal+ (absence d'accord) est encore envisageable. Mais si nous agissons avec responsabilité, nous pouvons éviter la catastrophe", estime M. Tusk.
Le sommet d'octobre "sera le moment de vérité", a insisté de son côté mardi soir le négociateur en chef des 27, le Français Michel Barnier, expliquant qu'il s'agirait du moment "où nous allons voir si un accord est à notre portée" et "si la question irlandaise est résolue".
Londres et Bruxelles ont trouvé des compromis sur la plupart des contentieux liés au divorce, notamment sur son règlement financier, mais continuent de buter principalement sur ce problème du sort de la frontière irlandaise. Car si les deux parties sont d'accord pour éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, Londres conteste les termes du "filet de sécurité" ("backstop") demandé par l'UE pour garantir ce résultat. Il aboutirait à une frontière de fait entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, craint en effet le gouvernement britannique.
"Nous sommes prêts à améliorer cette proposition", a toutefois déclaré Michel Barnier, souhaitant "dé-dramatiser" ce sujet. Le Français a ainsi suggéré que d'éventuels contrôles des marchandises circulant entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni aient lieu en amont, loin de la frontière.
"Je pense que nous aurons un bon accord" avec Bruxelles, a toutefois prédit Mme May lundi, assurant à ceux qui contestent sa stratégie de négociation au Royaume-Uni que la seule alternative à ses projets de maintien d'une relation commerciale étroite avec l'UE "sera l'absence d'accord".
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