Ancien coéquipier de Meunier et formé au PSG, il représente la Belgique au Mondial de... teqball

Du PSG au Mondial de teqball en passant notamment par Sedan, Virton, Ciney, Overijse ou encore Braine-l’Alleud, la trajectoire de Jonathan Coquelle est singulière. “Je suis arrivé au PSG à l’âge de 7 ans. J’y ai fait toutes mes classes avec un intermède de trois ans au centre de formation de Clairefontaine. J’étais toujours dans les premières équipes du club parisien, mais à 18 ans la concurrence est vraiment devenue féroce et clairement je ne faisais pas partie des meilleurs de ma génération.” 

Le Belgo-Français (NDLR: il vient d’acquérir la nationalité belge) met alors le cap sur Sedan dont l’équipe fanion évolue en Ligue 2. Il intègre la CFA (NDLR: l’équipe réserve de 4e division) et goûte au noyau pro sans jamais avoir l’occasion de grappiller du temps de jeu. “À la recherche d’un nouveau défi après cinq saisons passées à Sedan, j’ai l’occasion de franchir la frontière grâce à Virton qui marque de l’intérêt pour moi. À l'époque, je me dis que cela peut être un bon tremplin et me retrouve dans le vestiaire gaumais aux côtés de Harlem Gnohéré, Renaud Emond ou encore Thomas Meunier." 

Le milieu de terrain, aujourd'hui âgé de 35 ans, conserve un excellent souvenir de sa collaboration avec le Diable Rouge. “Quand je suis arrivé au club, il était blessé. Il ne jouait pas trop. Il a commencé à bien entrer dans le coup en fin de saison et a complètement explosé lors de la campagne suivante. Là, il était vraiment fantastique. Pendant six mois, il a gagné des matches à lui tout seul. Tu savais quand tu lui donnais le ballon qu’il allait se passer quelque chose. On se doutait qu’il allait jouer plus haut, mais de là à le voir au PSG, à disputer la Coupe du Monde…" 

Les joies d’un Mondial, Jonathan Coquelle s'apprête également à les découvrir. Lundi, il s’envolera vers Cracovie pour défendre les couleurs de la Belgique à la Coupe du Monde de teqball. “J'ai découvert cette discipline un peu par hasard. Après avoir vu quelques vidéos sur Youtube durant le premier confinement, j’ai demandé à un ami propriétaire d'une foot indoor arena à Wavre pourquoi il n’investissait pas dans une table. Il m’a répondu qu’il en avait une, mais qu’elle n’était pas montée. Au final, j’y suis allé, on a installé la table et j'ai tout de suite adhéré." 

Le principe? Prenez une table incurvée, l’esprit du ping-pong, oubliez les raquettes et laissez parler votre technique balle au pied. “Il y a deux règles très spécifiques. Il est interdit de toucher le ballon deux fois d’affilée avec la même partie du corps et de renvoyer le ballon chez l’adversaire deux fois de suite avec la même surface corporelle”, précise le Meuti.

“L’enchaînement classique, c’est pied puis genou et smash. Pied-genou, cela reste quasi tout le temps puis on change la troisième touche en fonction de ce qui a été fait avant. Au début, il faut beaucoup réfléchir pour ne pas renvoyer deux fois le ballon avec la même surface, mais rapidement une machine, une forme de routine s’installe. Même si cela arrive encore de se tromper pendant un échange long et intense, notamment. Clairement, cela demande un certain temps d’adaptation.”

Une fois la phase d'apprentissage acquise, Jonathan Coquelle décide de se lancer sur le circuit international. “Quand on a pu commencer à voyager après le confinement, j’ai participé à plusieurs tournois notamment à Budapest, Naples ou Varsovie. Mais j'ai surtout multiplié les rendez-vous en France où j'ai pu échanger avec des joueurs et membres de la fédération." 

Le Parisien a déjà une idée derrière la tête à ce moment-là, lancer une fédération dans notre pays. “J’ai entamé des démarches et noué des contacts avec la fédé internationale pour créer un organe officiel en Belgique, mais j’ai vite compris que c’était assez complexe, notamment d’un point de vue juridique. Tout seul, c’était compliqué. Au final, j’ai mis une petite année à trouver des gens pour m’entourer et mener à bien le projet. La fédé belge a vu le jour, il y a six mois, et on compte quelques dizaines de licenciés pour le moment.”