Confinée, elle découvre par hasard chez elle un trésor oublié: le dernier cadeau de son défunt mari

C’est l’histoire d’un autre temps, quand l’épargne avait encore un sens, quand l’argent sagement abandonné sur un compte fructifiait miraculeusement avec les années. C’est l’histoire d’un retraité italien de l’armée qui, au siècle dernier, en janvier 1986, décida de placer sur un compte de la Poste sa petite fortune durement économisée: 50 millions de lires (environ 60.000 euros, à l’époque) pour assurer ses vieux jours. 

Les années passent, l’ex-militaire décède et Maria vit avec sa fille dans un grand appartement romain. En novembre dernier, à 98 ans, elle est testée positive au coronavirus. Les symptômes, heureusement légers, ne mettent pas sa vie en danger. Elle doit cependant respecter une longue période de quarantaine. C’est peut-être grâce à cette précaution sanitaire obligatoire qu’elle est finalement tombée sur ce livret d’épargne oublié... caché dans une vieille machine à coudre. 

La Poste italienne, surprise à son tour, avait prévu de lui restituer 200.000 euros mais ce calcul (volontairement?) erroné a logiquement été contesté par l’avocat de la famille devant un juge de paix. La Poste l’avait en effet établi sur la base d’un taux variable. Or, il s’agissait bel et bien d’un taux d’intérêt fixe, et indiscutable, conclu en 1986. Maria G. récupérera donc, finalement, 475.000 euros soit près de huit fois la valeur du dépôt initial...

L’article à lire (en italien) sur le Corriere della Sera.