Alessandra Sublet: “Si un jour je disparais de l’antenne, il n’y aura pas de deuil national”
InterviewAlessandra Sublet refuse qu’on lui dicte ce qu’elle doit faire de sa vie. Elle doit sa présence en télé et en radio à sa seule volonté, aux gens qui ont bien voulu lui laisser une chance et à son bagout. L’animatrice française a un parcours atypique qu’elle raconte dans son nouveau livre “J’emmerde Cendrillon”. On lui reproche parfois sa spontanéité ou on se moque de sa maladresse, de son côté sans filtre, de ses choix de vie. Elle ne rentre pas dans le rang? Et alors? Elle assume! Après “T’as le blues, Baby?” sorti en 2013 et dans lequel elle racontait avec humour sa découverte compliquée de la maternité, elle raconte ici ses deux divorces, sa vie de jeune fille à New York, ses boulettes en direct à la télévision, ses choix de vie personnels.
“Pourquoi je raconte ça? J’ai choisi un métier qui fait que je ne peux pas plaire à tout le monde, c’est bon, j’ai réglé le problème", nous confie-t-elle. “Mais je veux dire aux gens qu’on n’est pas parfait et qu’on ne peut pas l’être. Il faut s’affranchir de ça. Les chemins qu’on emprunte, ceux qui ne sont pas ceux qu’on doit emprunter normalement, ça fait de vous quelqu’un de singulier. C’est ça qui vous définit. Je suis très heureuse de m’affirmer de plus en plus.”
Dans “J’emmerde Cendrillon”, vous parlez de la réalité du métier d’animatrice. Vous savez qu’en tant qu’animatrice, quand vous disparaissez de l’écran, personne ne s’en émeut vraiment. La vie des téléspectateurs ne dépend pas de vous, les animateurs. Vous écrivez: “Ce métier n’a rien de rationnel.” Vous ne faites donc clairement pas ça pour la notoriété...
Ce métier, je le fais par envie. Si on me propose des programmes qui ne me font pas envie et que j’ai le choix, que je peux choisir de ne pas les faire, je ne les fais pas. L’antenne, ce n’est pas la finalité. Si demain je disparais de l'antenne, il n’y aura pas de deuil national... (Elle rigole.) Il faut redescendre un peu.
Si demain, vous disparaissez de l’antenne, on vous oubliera rapidement mais tant que vous êtes à la télé, vous devez subir le jugement des gens qui ne vous connaissent pas. C’est dur, quand même! Vous racontez notamment cet épisode de votre vie privée: vous êtes dans le bureau du juge pour divorcer. Elle vous parle de L'amour est dans le pré, que vous présentez à l’époque, et elle vous dit: “On est loin de l’exemple que vous donnez à la télé.”
Surtout que c'était une femme! Où est la solidarité féminine? La juge a confondu l’animatrice télé et la personne que je suis dans son bureau. Si j’explique certains événements dans mon livre, ce n’est pas parce que j’ai envie de me raconter mais je veux dire qu’il faut avancer, malgré le regard des autres. Il y aura toujours quelqu'un pour vous juger. Quand je suis sortie de là, je me suis dit: mais enfin, je ne suis pas une enfant. Mais une réflexion comme ça peut déstabiliser une personne un peu plus fragile. Je veux faire du bien aux gens, les décomplexer dans leurs choix, leurs décisions qui vont à l’inverse totale de ce qu’on leur dit de faire...
Vous racontez qu’on vous a souvent reproché votre manque de culture. Vous avouez aujourd’hui sans complexe que vous préférez les films grand public au cinéma d’auteur. C’est important d'écrire ça?
Oui parce que, pardon, mais c’est la vérité. Je connais la vie de ces auteurs-là, j’ai lu de nombreuses interviews qu’ils ont données mais j’aime pas, j’aime pas. (Elle éclate de rire.) Je me délecte d’un Bridget Jones ou de Pretty Woman, pas de ces films d’auteur dont tout le monde se gargarise, alors que je suis sûre que pour beaucoup, ils ne les ont même pas vus. Encore une fois, j’en parle pour décomplexer. Je crois qu’on n’est pas obligé d’être bien comme il faut aux yeux des autres.
Vous avez parfois menti sur votre expérience professionnelle, vous n'avez pas hésité à gonfler votre CV quand vous rêviez d'un job particulier. Ces petits mensonges-là aussi vous les assumez, même si ce n’est pas l’exemple à donner...
Si demain, vos enfants veulent absolument décrocher un poste mais qu’on leur dit que les études qu'ils ont faites n’étaient pas celles qu'ils auraient dû faire... Vous leur diriez quoi? Moi, je dirais à ma fille, c’est pas grave, tente le coup quand même. Un jour, j’ai été reçue par un patron qui savait que j’avais pipeauté mon CV. Il m’a reçue quand même. C’est un mensonge qui ne fait du mal à personne, il faut juste la tchatche derrière. Il faut faire ce qu’il faut pour réaliser ses rêves. Quand on est archi sûr de ce qu'on veut faire, pourquoi pas? Il faut juste assumer derrière. Ce n’est pas génial, ce n’est pas la voie idéale à emprunter mais pourquoi pas? On m'a répété passe ton bac et quand j’ai passé mon bac, on m’a demandé de choisir ce que je voulais faire. Mais je n’en savais rien. Et c’est normal. L'univers vous offre des millions de possibilités, il n’y a que le génie d’Aladin qui ne vous en offre que trois.
Vous écrivez que c’est “génial et angoissant” de ne pas avoir de plan établi dans ce grand huit qu’est la vie...
Je connais personne qui sait où est la ligne d’arrivée. Il n’y en a pas. Les gens qui ont un tableau Excell avec tout ce qu’ils vont faire et pourquoi me font peur. Ça laisse peu de place à l’imprévu. C’est totalement control freak. Moi, parfois, je fais des plans, parfois ça marche, parfois pas, mais c’est pas grave. Les Chinois ont d'ailleurs le même mot pour dire échec et opportunité. Ça fait réfléchir...
Non, elle n’a pas “abandonné” ses enfants
Une certaine presse racontait ces derniers jours qu’Alessandra Sublet avait abandonné ses enfants pour aller vivre, seule, dans le Sud de la France. Il n’en est rien. Oui, elle vit dans le Sud mais elle s’occupe de ses enfants une semaine sur deux. “Il leur faut bien un truc à se mettre sous la dent pour attirer les gens”, dit-elle, fataliste. “Quand vous écrivez sur des choses personnelles, ça renvoie les gens à leurs propres interrogations personnelles. Vous ne ferez jamais l’unanimité là-dessus.”
Après son divorce, Alessandra a décidé de ne pas bouleverser l’équilibre de ses enfants tout en pensant à son bien-être personnel. “Je ne connais pas beaucoup de mère qui font ça, c’est vrai. Je savais qu’il y aurait des polémiques. Je me défends sans me défendre: ce qui m’intéresse, c’est ce qui se passe dans mon chez moi. Tout est question de choix dans la vie. Une fois qu’ils sont faits et que vous les assumez, la vie est beaucoup plus jolie.”
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