Le bonheur est au bout du chemin: “Archie”, l'histoire du jeune homme qui prenait, enfin, sa vie en main

Le sujet de ce nouveau livre s’est présenté à la romancière alors qu’elle préparait “Mademoiselle Papillon”. “Ce sujet de la maternité dans la toxicomanie, du sevrage des nourrissons à la naissance, est venu sur ma route quand je faisais des interviews en néonatologie pour Mademoiselle Papillon. J’ai tout de suite voulu en parler mais il m’a fallu des mois pour décider de le faire. Il a fallu que je trouve ce contrepoids très lumineux qu’est l’école démocratique pour arriver à me dire ok, je peux traiter le sujet sans sombrer dans un truc trop sombre. C’était un super sujet, mais c’était trop dur pour moi.”

L’école démocratique est fondée sur un principe de base qu’on néglige souvent dans l’enseignement traditionnel: les enfants ont naturellement envie d’apprendre. Dans l’enseignement habituel, on leur met des devoirs, des contrôles, il n’y a pas de place pour la parole, le dialogue, parce que ce sont des grosses classes. Là, on est sur un type d’école qui prépare les enfants à devenir des adultes qui ont confiance en eux et qui savent faire des choix. Dans l’école démocratique, l’élève et le professeur sont égaux: chacun a quelque chose à apporter dans la relation, ce n’est plus un flux à sens unique. Dans l’éducation avec mes enfants, j’applique beaucoup ça. Je ne punis pas, ils sont collaboratifs, respectueux. Mais cela nécessite du temps et du dialogue. Si je ne travaillais pas à la maison, ça ne serait pas possible.

J’étais en Bretagne quand j’écrivais. J’ai eu envie de mettre ce lieu sublime dans le roman. La beauté de la nature, la beauté du monde nous permet souvent de traverser la souffrance, de nous connecter à notre force intérieure. Je me disais qu’Archie ne pouvait prendre connaissance des circonstances de sa naissance que dans un lieu comme ça, pour tenir bon. Je rêve de lancer le hashtag #JesuisArchie pour accompagner les gens sur le chemin de leur liberté. Lors de ce moment où tout à coup, dans la vie, tu fais un choix audacieux qui t’amène au plus proche de ton bonheur.

Oui, mon idée, c’est de fournir une information à laquelle on n’a pas forcément accès. Je me dis qu’à travers des histoires fortes, je peux transmettre des informations importantes. D’ailleurs, le prochain roman parlera aussi de l’école. Pour moi, c’est le fondement de la société. Et pour la première fois, j’ai essayé d’être drôle...

C’est le chef de néonatologie de Saint Pierre qui m’a demandée d’écrire un livre pour les frères et soeurs des bébés prématurés. Il n’y a rien qui est fait pour eux alors qu’ils traversent une foule d’émotions. Ils sont tristes, en colère, leurs parents sont souvent à l’hôpital. C’est un livre pour les 4 à 8 ans.