Mélissa Da Costa sort “Je revenais des autres”, le roman estival parfait

Ambre, 20 ans, vient de s’ouvrir les veines. C’est Philippe qui la trouve inanimée dans son bain ensanglanté. Philippe a 40 ans, il est marié, il a deux enfants et il couche avec Ambre depuis plusieurs mois.

À sa sortie de l’hôpital, Philippe la conduit dans un petit village de montagne. Il lui a prévu un job de saisonnière dans une station de ski. Elle pourra prendre l’air et du recul en même temps. C’est là, au milieu des autres saisonniers, qu’elle va se reconstruire. “J'aimais l’idée de les isoler, on vit les choses intensément pendant plusieurs mois et puis on se quitte. Le fait de savoir qu'on ne va plus revoir les gens, ça permet de plus se lâcher. On ose se confier, raconter nos problèmes.”

“Je revenais des autres” est le premier roman écrit par Mélissa Da Costa même s'il est le troisième à être publié. Les personnages sont multiples, ils ont tous des fêlures et un passé compliqué. On n’est pas saisonnier par hasard, glisse l’un d’entre eux. 

Mélissa voulait explorer plusieurs thématiques et plusieurs personnages pour ne pas s’ennuyer. Parmi ceux-ci, “l’ambivalence d’Ambre m’intéressait beaucoup. C’est encore une enfant mais elle joue les séductrices pour plaire à Philippe, qui a finalement l’image d’un père pour elle. Elle joue les femmes fatales pour le retenir mais elle a surtout besoin d’affection.”

Si au premier coup d’œil, on peut se dire que Philippe a profité d’Ambre, qu’il est coupable tandis qu’elle est victime, on comprend vite que rien n’est aussi limpide. “Elle a sa part de responsabilités. Ce sont eux deux, ensemble, qui sont toxiques.”

“Je revenais des autres” parle de l’amour sous toutes ses formes. Dans son petit village de montagne, loin de Philippe et de ses parents avec lesquels elle entretient une relation compliquée, Ambre tombe sous le charme d’un garçon qui aime les garçons. “Elle a l’impression qu’elle ne craint rien. C’est une belle amitié amoureuse. Avant de devenir un trio amoureux.” 

On s’attache très vite aux personnages de Mélissa Da Costa. Leurs interactions sont sincères. Ambre oublie un homme, tombe amoureuse d’un autre et couche avec un troisième. “J’aime cet entremêlement de sentiments”, sourit Mélissa. La jeune fille va comprendre que les rencontres qu'on fait dans la vie nous permettent d'avancer et de voir les choses sous un autre prisme.

“Je revenais des autres” est un roman parfait pour les vacances. Il brasse des sujets intemporels et c’est une histoire qui fait du bien.