Son mari la quitte pour une autre “même pas plus jeune qu’elle” et puis, la magie de Noël opère...

Elle emménage dans le petit village où elle a grandi et où ses parents habitent encore et tant pis si ça complique la garde alternée de son fils adolescent avec son ex. Et elle se reconvertit dans l’enseignement. Alors que Noël approche, Valentine, incorrigible romantique, va retrouver les frissons des débuts, ses sœurs jumelles fâchées depuis de longues années et la douce chaleur et la solidarité propres aux villages où tout le monde se connait.

Clarisse Sabard, auteure de “Et nous danserons sous les flocons”, ne s’en cache pas: elle adore Noël. Ce n’est d’ailleurs pas le premier roman de Noël qu’elle publie aux éditions Charleston. “Ma famille a connu un drame à Noël: mon grand-père a été renversé par une voiture devant chez lui. On aurait pu arrêter de fêter Noël. Mais on était pas mal d’enfants à l’époque et les adultes ont fait en sorte qu’on puisse fêter Noël comme il se doit. C’est resté. C’est une période que j’affectionne beaucoup. Je décore la maison dès le premier décembre, parfois de façon un peu kitsch, mais j’y vais à fond. J’adore le pain d’épice, le lait de poule.”

Clarisse ne s’en cache pas: son inspiration vient des comédies romantiques américaines, “Love Actually” en tête. “J’ai envie, comme c’est le cas pour ces films, que la lecture de mon livre fasse du bien aux gens.” “Et nous danserons sous les flocons” est un livre qui s’adresse surtout aux femmes.

Et qui rappelle notamment qu’on peut se remettre d’un divorce inattendu. “Valentine se redécouvre. Elle va apprendre à se reconstruire, à s’ouvrir aux autres. Elle avait tout éteint en elle. Son mari, c’était tout. Elle dépendait de lui, financièrement et affectivement” Et pour se retrouver, elle met le cap sur un petit village de montagne. “Je vis en ville mais dès que je peux, je vais dans ma famille à la campagne et c’est parfait pour se ressourcer.”

L’auteure a écrit ce livre pendant le confinement du mois de mars. Il sera une bulle d’oxygène pour ses lectrices comme il l’a été pour elle dans cette période anxiogène. “Mon mari et mon fils ont pu me voir en train de travailler”, sourit-elle. “Ils ont donc compris qu’écrire était vraiment un travail.” Clarisse Sabard tient en tout cas une belle revanche sur la vie. Elle a été révélée en 2016 avec le Prix du Livre Romantique pour “Les lettres de Rose”, quelques années après un AVC hémorragique. “J’avais 25 ans, je ne me souviens pas du moment où c’est arrivé. Ce n’est peut-être pas plus mal d'ailleurs. Après mon hospitalisation, mon médecin m’a dit: vous ne pourrez plus vivre comme avant. Je lui ai répondu: eh bien si je ne peux plus vivre comme avant, je vais vivre mieux.” Elle a tenu la promesse qu’elle s'était faite.

 “Après cinq ans de rééducation, même si j’ai encore de petites séquelles, je vois cet AVC comme un cadeau mal emballé. Je travaillais dans la vente. Mon rêve c’était d’ouvrir une librairie. Mais est-ce que j’aurais eu ou est-ce que j’aurais pris le temps d’écrire si je n’avais pas eu cet AVC? Peut-être pas...” Clarisse Sabard ne se contente pas d’écrire des histoires avec un joli happy end. Elle en vit une...