Ces aliments courants pourraient bientôt devenir des produits de luxe

Selon l’organisation Sustainable Coffee, quelque 9,5 millions de tonnes de café sont produites dans le monde chaque année. Et la demande ne pourrait faire qu’augmenter. Jusqu’à tripler avant 2050. Or, en raison des hausses climatiques, les cultures de café en Amérique latine pourraient fortement diminuer. De 88%, très exactement, d’ici 2050, comme le suggère une étude publiée en 2017 dans la revue scientifique PNAS. Une forte demande conjuguée à une offre plus faible et les prix des grains de café risquent tout simplement de s’envoler.

Une solution à cette pénurie pourrait être le café cultivé en laboratoire, à l'instar de celui mis au point, il y a peu, par le Centre de recherche technique de Finlande.

Un problème similaire pourrait se poser pour le cacao. Un rapport de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) établit qu’avec une hausse des températures estimées à 2°C d’ici 20250, les pays tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire ou l’Indonésie, ne seraient bientôt plus capable de suivre la production de cacao, et donc de répondre à la demande mondiale.

Une fois encore, la hausse des températures à l’échelle mondiale pourraient avoir, à l’avenir, des conséquences non négligeables sur la production de patates, et donc de frites. Comme l’a remarqué un agriculteur français, la sécheresse de 2018 a eu des effets négatifs sur sa production de pommes de terre cette année-là. Qualité, taille et conservation ont notamment été impactés, en plus de la quantité produite.

Les périodes de forte humidité, comme celle que l’on a connue cet été avec les inondations, ont également un impact sur les cultures. Cette année, Guy Renders, un producteur belge de pommes de terre, a vu une grande partie de ses parcelles ruinées, car elles étaient sous eau.

Cette année, la Belgique a connu d’importantes inondations, mais le Canada, de son côté est passé par une période de sécheresse intense. La production de blé dur y a baissé de 41% par rapport à août 2020. Or, le pays est l’un des principaux fournisseurs.

Ce blé dur sert notamment à la fabrication de pâtes. Giuseppe Ferro, responsable de la marque de pâtes La Molisana, prédit une augmentation du prix des pâtes.

À cause de la recrudescence de vagues de chaleur et de sécheresses générée par le changement climatique, la production d’orge pourrait baisser entrainant avec elle celle de la bière.

Si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, la production mondiale de bière pourrait bien baisser de 16%. Le prix, quant à lui, pourrait très bien doubler.

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