En tête-à-tête ou avec les enfants: “Mêzon”, la bistronomie pour tous

Un resto qui prend vos enfants au sérieux, ça ne court pas les rues. Une attention généralement inversement proportionnelle au niveau revendiqué par l’enseigne. Autrement dit, plus celui-ci est élevé, plus vos enfants semblent susciter l’inquiétude, tant des serveurs que de vos voisins de table. Bonne nouvelle, ce n’est pas le style de la “Mêzon” : avec ou sans eux, cette adresse vous accueille les bras ouverts et avec le sourire. L’équipe, dirigée par le chef français Olivier Destribois, s’attèle en effet à s’adapter à sa clientèle, du couple en tête-à-tête à la famille nombreuse. L’établissement dispose d’ailleurs d'une salle de jeu et même d’un (rarissime) service de... baby-sitting* (suite ci-dessous).

“Mêzon” applique aussi, et surtout, de sains principes de cuisine raisonnée, à savoir articulée autour des produits de saison et, comme son nom l’indique, du fait maison poussé au maximum de ses possibilités. Du pain jusqu’aux... sirops des soft et autres cocktails à la carte, pour vous donner une idée. Chaque menu offre également une alternative végétarienne ou végane pour contenter tous les profils alimentaires, et ce à un tarif plus qu’abordable. Fermé les lundi et mardi, “Mêzon” propose ainsi un lunch de la semaine à 2 ou 3 services, à 24 ou 29€, et un brunch 5 services à 44€ le dimanche de 10 à 14h (commande à la carte le samedi).

Les suggestions sont nombreuses et le menu varie presque entièrement d’une semaine à l’autre, à l’exception de quelques plats phares. Mention spéciale, le jour de notre visite, pour le risotto de fregola au... thé de champignons. Une préparation qui se déguste en réalité comme un minestrone, une fois l’infusion versée sur les petites pâtes sardes, les arancini, boule de riz panée et frite originaire de Sicile, et un hachis de champignons de Bruxelles (duxelles). Une recette particulièrement contagieuse pour les amateurs de cet aliment, exploité ici sous toutes ses formes. En plat principal, le chevreuil aux airelles attirait l’attention sur la carte. Un choix gagnant tant la cuisson irréprochable de la viande et son exceptionnelle tendresse valaient le détour. Une réussite indissociable de son accompagnement: une sauce magistralement exécutée par le chef exécutif Michel Wahaltere (ex-”Gastronomico”), à base de betterave chioggia, de vin rouge, d’échalotes, d’épices et d’une touche de beurre. À apprécier comme un bon vin: onctuosité, notes fruitées, intensité et fraîcheur finale pour un équilibre parfait.

Et pour les enfants, “Mêzon” a évidemment pensé à tout et conçu une formule (20€) spécialement adaptée à leurs besoins. Un menu “bento” (petit plat compartimenté) composé de quatre éléments essentiels: le croquant (croquettes de tapioca), le crémeux (la soupe du jour), les protéines (viande, poisson ou légumes, au choix) et les vitamines (fruits et légumes), boisson incluse. Et ça marche... entre deux allers-retours vers la salle de jeu.

Et pour les couples, légitimement apeurés par la présence des enfants ou du vacarme ambiant potentiel, pas de souci: il suffit de privilégier le service de midi pendant la semaine ou celui du soir, après 19h, et... d’éviter le brunch du dimanche. Une fois les petits au lit, “Mêzon” redevient un restaurant (un peu plus) comme les autres.

* Service gratuit pour le lunch du samedi et le brunch du dimanche et sur réservation durant la semaine et après 18h

MÊZON, 388, chaussée de Saint-Job, 1180 Uccle