Le poké bowl ne connaît pas la crise

Tadao Poké Bar, PokiPoké, Hawaiian Poke Bowl, Komo Bowl, Poké Bar, Poké House. Liste non exhaustive, tant elle est longue, de restaurants bruxellois spécialisés dans la confection de ces petits bols de cubes (“poke” en hawaïen) de saumon ou de thon cru marinés, agrémentés d’avocats, de riz vinaigré, de sésame, de légumes voire de fruits en tout genre. Autant de petits plats frais, sains, légers, personnalisés, faciles à transporter et le plus souvent livrés à domicile par les brigades cyclistes de Deliveroo, Uber Eats et consorts.

Inauguré au Cimetière d’Ixelles en 2018 par Lara, ses frères Elia et David et son compagnon Sammy, le dernier nommé, “Poké House”, a désormais pignon sur rue à Bruxelles, Ixelles, Uccle et Saint-Gilles. Il faut dire que le succès a été pour le moins fulgurant. Pour preuve, un an après l’ouverture, une... troisième adresse ouvrait déjà ses portes en même temps qu’un atelier de préparation pour alimenter la chaîne. Une moyenne d’une nouvelle base tous les six mois: un rythme effréné uniquement ralenti par la crise sanitaire. Aujourd’hui, l’enseigne possède six restos, cinq à Bruxelles, dont le dernier à la place Sainte-Catherine, et un à Louvain-la-Neuve. 

Ambitieuse, la chaîne ne se repose pas sur ses lauriers pour autant et enchaîne les collaborations fructueuses, notamment avec Mathieu Vande Velde de Top Chef, avec “Forcado”, le pâtissier portugais de Saint-Gilles, célèbre pour ses pasteis de nata, et même avec un domaine viticole de l’Hérault (sud de la France) pour soigner l’accord mets-vin. Un blanc (“Sainte-Catherine”), un rosé (“Louise”) et un rouge (“Parvis”) aux noms familiers pour arroser dignement la production maison. “Poké House” soigne aussi ses “soft” avec une gamme de jus de fruits (voire de légumes) frais pressés à froid et conçus en interne.

Notre choix s’est posé sur le “Poké du mois" (de novembre): le “Chicken Katsu”, composé de riz vinaigré (vinaigre de riz), d’huile de sésame, de pommes, d’oignons jeunes, de coleslaw et, comme son nom l’indique de poulet katsu japonais (visible ici). Une combinaison très efficace et particulièrement chaleureuse tant L’épaisse sauce chaude qui l’accompagne vaut, à elle seule, le détour. Nous avons aussi eu l’occasion, en avant-première, de goûter la suggestion du mois de décembre: une recette radicalement différente, toujours à base de riz et d’oignons jeunes mais avec, cette fois, un tartare de saumon à la truffe et du masago (oeufs d’éperlan) posés un lit de guacamole et agrémentés d’ikuras (oeufs de saumon) et de billes de yuzu, citron japonais (visible ici). Un assemblage magnifiquement structuré, régal pour les yeux mais aussi pour le palais. On a terminé par les irréprochables pasteis de chez Forcado, le tout arrosé des jus locaux qu'on recommande vivement! 

Pour 12 euros maximum (sans boisson ni dessert), nous voilà rassasiés. Sans aucun doute l’une des raisons du raz-de-marée de ce petit bol hawaïen démocratique, à la fois original, sain et pratique. 

Complément d’information et commande sur Poké House

Des plats hawaïens sont désormais à déguster à Charleroi