Roland Debuyst a laissé tomber son étoile pour ouvrir un restaurant familial à Zaventem

Tout commence en 1995. Après un parcours dans des restaurants étoilés, Roland Debuyst et son épouse décident d’ouvrir “L’orangeraie de Roland Debuyst”. Un premier restaurant qui, cette même année, vaudra au chef de remporter le titre de Premier cuisinier de Belgique au concours Propser Montagné. Et deux ans plus tard, il décroche la médaille d’argent au prestigieux concours du Bocuse d’Or. Chose qui, il faut le souligner, n’est plus jamais arrivée depuis avec un candidat belge. En 2002, Roland Debuyst décroche sa première étoile Michelin. Mais en 2005, bien conscient d'une série de réalités économiques, le chef décide de changer de cap en abandonnant son étoile et en transformant son restaurant en un concept qu'il nommera “Orange”. Une brasserie bistronomique qui se métamorphosera encore et deviendra, en 2017, le Bistro R.

Au menu, une courte carte (quatre entrées, cinq plats, quatre desserts) avec des créations de saison digne des plus belles tables. Si certains peuvent regretter le choix limité, nous nous disons que c’est tant mieux. Les produits sont frais, de qualité, et la sélection de plats change toutes les quatre semaines. Nous avons eu un coup de cœur particulier pour la sole cuite au beurre, servie ce jour-là, mais aussi pour la sauce au poivre généreuse qui accompagne le ribeye. La carte se décline aussi sous forme de menus, l’un avec trois services (45 euros) et l’autre avec quatre services (57 euros).

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Après avoir goûté à sa cuisine, nous pouvons dire qu’abandonner son étoile n’a pas fait de tort à Roland Debuyst. Sa cuisine, toujours raffinée et délicate, a ce petit côté “brasserie” et familial qui font du bien. Au Bistro R, on se sent bien et on mange très bien, sans sentir peser sur nous la pression des tables les plus guindées.

Fort de ce succès, le chef bruxellois qui dirige également les cuisines de trois autres restaurants (Alfons Burger à Zaventem et Grand-Bigard, et la Brasserie Mariadal à Zaventem) aspire à ouvrir un lieu ailleurs, encore plus intimiste et familial que le Bistro R. Mais cela ne se fera que le jour où il sera serein quant à la reprise de son établissement par un investisseur éclairé ou par un couple de jeunes motivés.

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