“J’aurais voulu m’excuser auprès de ma mère”: ce qu’il faut retenir des mémoires du prince Harry

Au Royaume-Uni, de premiers exemplaires du livre “Spare” (“Le Suppléant”) ont été vendus après minuit (locales et GMT) chez quelques détaillants ouverts spécialement pour l’occasion. Certaines enseignes le proposent à moitié prix (14 livres sterling, soit 15,90 euros, au lieu de 28 livres). En anglais, l’ouvrage sort au Royaume-Uni, mais aussi aux Etats-Unis, en Irlande, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Afrique du Sud et au Canada. Il est également édité dans 15 autres langues. Il a déjà été placé par erreur dans leurs rayons quelques heures jeudi dans des librairies en Espagne.

Les divisions au sein de la royauté britannique y apparaissent au grand jour, confrontant cette institution à l’influence planétaire à une profonde crise à peine quatre mois après la mort de la très populaire Elizabeth II. William, l’héritier du trône, son “frère bien-aimé et ennemi juré”, est sa principale cible. Mais le roi Charles III, chef d’État de 15 pays qui sera couronné le 6 mai, n’est pas non plus épargné. Tout comme Kate, l’épouse de William, et Camilla, la reine consort.

Retour sur les principales révélations du prince Harry dans ses mémoires:

Dans son livre “Le Suppléant”, Harry dit avoir été attaqué physiquement par son frère aîné William durant une dispute à Londres en 2019, selon le Guardian. Lors de cette altercation, le prince de 38 ans accuse William d’avoir traité Meghan de femme “difficile” et “impolie”, avant que le ton ne monte, des insultes fusant, d’après le quotidien britannique.

Après un échange houleux, “William m’a attrapé par le col, déchirant mon collier, et m’a fait tomber par terre”, relaterait Harry. “J’ai atterri sur la gamelle du chien, qui s’est brisée sous mon dos, les morceaux m’entaillant”, ajouterait le prince, disant être resté au sol “hébété”, avant de demander à son frère de partir. William se serait ensuite “excusé”, précise-t-il. Cette altercation aurait laissé à Harry des “éraflures et des bleus”, détaille-t-il encore, selon le Guardian.

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Le fils cadet du roi Charles révèle qu’il a tué 25 “combattants ennemis” en Afghanistan, qu’il voyait comme des “pièces d’un jeu d’échec”. “Je m’étais fixé comme objectif, dès le premier jour, de ne jamais me coucher avec des doutes sur le fait que j’avais fait ce qu’il fallait, que j’avais tiré sur des talibans et uniquement sur des talibans, sans civils à proximité”, raconte-t-il dans le livre, selon le Daily Telegraph.

À l’heure des hélicoptères Apaches et des ordinateurs, il sait “avec exactitude combien de combattants ennemis” il a tués. “Et il me semblait essentiel de ne pas avoir peur de ce nombre”, “25", qui ne lui procure ni “satisfaction” ni “embarras”.

Après la mort de Lady Di dans un accident de voiture à Paris, Harry raconte selon Sky News que son frère William et lui avaient jugé “simplistes et absurdes” les conclusions des investigations selon lesquelles l’état d’ivresse du chauffeur était “la seule cause de l’accident”. Si le chauffeur a été “ébloui” par les paparazzis, “pourquoi n’ont-ils pas été en prison ?” Mais “ceux qui décidaient nous ont dissuadé” de demander la réouverture de l’enquête, écrit Harry.

Selon le Guardian, le prince Harry révèle avoir consulté sur les conseils d’un ami une femme, qu’il s’abstient de qualifier de “medium”, qui lui a permis d’entrer en contact avec sa mère Diana. “J’ai senti une énergie autour d’elle”, raconte-t-il, expliquant que cette femme lui a dit “votre mère est avec vous”. Elle lui a expliqué que Diana lui disait qu’il “vivait la vie qu'elle n’avait pu vivre”, qu’il “vivait la vie” qu’elle voulait pour lui.

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Comme le rapporte ENews!, Harry a parlé à sa mère pour la dernière fois quelques heures avant l’accident de voiture qui lui a coûté la vie le 31 août 1997. Le prince dit regretter de ne pas avoir pris le temps de lui parler plus longuement ce jour-là. “Je courais partout avec William et mes cousins et je ne voulais pas m’arrêter de jouer”, écrit-il dans son livre. “Notre dernière conversation fut très brève. Impatient de retourner jouer, j’avais écourté mon appel avec ma mère. Mais j’aurais tellement voulu m’excuser auprès d’elle. J’aurais voulu trouver les mots pour lui dire à quel point je l’aimais.”

Selon Sky News, Harry a reconnu avoir “bien sûr” pris de la cocaïne. “Chez quelqu’un, lors d’un week-end de chasse, on m’a proposé une ligne et ensuite, j’en ai encore pris”, écrit-il. “Ce n’était pas très amusant, ça ne m’a pas rendu particulièrement heureux”, “mais ça m’a fait me sentir différent”. “J’étais un jeune de 17 ans qui voulait essayer n’importe quoi qui vienne bousculer l’ordre établi”.

Selon Page Six, Harry raconte que l’une des “meilleures blagues” du “répertoire” de son père le roi Charles III consistait à dire: “Qui sait si je suis vraiment le prince de Galles? Qui sait si je suis même ton père?”

“Il riait et riait, bien que c’était une blague particulièrement pas drôle étant donné la rumeur qui circulait alors, que mon véritable père était l’un des anciens amants de maman: le major James Hewitt”, raconte-t-il. Selon lui, l’une des causes de cette rumeur était que ce dernier était roux, une autre était le “sadisme”.

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Selon le site internet du Daily Mail, Harry explique s’être opposé au remariage de son père avec Camilla, craignant qu’elle ne soit une “vilaine belle-mère”. Il affirme également que certains détails de conversations privées publiées dans les médias “ne pouvaient avoir fuité que” par elle.

Par ailleurs, selon le tabloïd The Sun, Harry affirme que William et son épouse Kate l’ont encouragé, alors qu’il avait 20 ans, à se déguiser en nazi lors d’une soirée costumée, ce qui avait fait scandale.

Enfin, selon Sky News, il raconte “l’épisode humiliant” de sa perte de virginité avec une “femme plus âgée”, qui aimait les chevaux et l’a traité comme un “jeune étalon”... et lui a mis une fessée après qu’il l’a “montée rapidement” dans un champ à l’arrière d’un pub fréquenté.

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Dans ses mémoires, le prince avoue qu’il a googlé les scènes de sexe de sa femme, qui était actrice avant leur mariage. De 2011 à 2018, Meghan a joué dans la série d’avocats “Suits”. “Je l’avais vue, elle et un de ses collègues, s’agripper dans une sorte de bureau ou de salle de conférence. Je n’avais pas besoin de voir de telles choses. Maintenant, j’ai besoin d’une thérapie par électrochocs pour effacer ces images de ma mémoire”, plaisante-t-il. À la grande surprise de Harry, William et Kate étaient des fans de “Suits” à l’époque. “Pendant tout ce temps, j’avais peur que Willy et Kate n’accueillent pas Meg dans la famille, et soudain, je devais m’inquiéter qu’ils ne la poursuivent pas pour un autographe”

La mort de la reine Elizabeth, le 8 septembre 2022, est également évoquée. Dans son livre, Harry écrit qu’il s’est précipité à Balmoral pour pouvoir dire adieu à sa grand-mère. Malheureusement, il est arrivé trop tard. “Alors que l’avion commençait à atterrir, mon téléphone s’est allumé. J’ai reçu un message de Meghan: ‘Appelle-moi dès que tu auras lu ceci’. Avant même que Harry n’en ait l’occasion, il a lu sur le site de la BBC que la Reine était morte. J’ai mis une cravate noire et je suis descendu de l’avion.”

Le Prince affirme que son père lui avait ordonné de ne pas venir avec Meghan. “Il a commencé à expliquer ses raisons, mais elles n’avaient aucun sens. C’était irrespectueux et je ne l’ai pas toléré. Il a dit que la femme de personne n’irait, pas même Kate.” Ce qui s’est révélé faux.

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Selon les dires du prince Harry, William a tenté d’annuler son dîner avec lui la nuit précédant son mariage le 19 mai 2018, prétextant des obligations familiales. “J’avais toujours cru, malgré nos problèmes, que notre lien sous-jacent était fort”, écrit Harry. “En partant, je lui ai demandé de venir dîner avec moi. J’ai évoqué la possibilité de rester pour la nuit, comme je l’avais fait avant son mariage. Il a dit qu’il viendrait dîner, mais qu’il ne pourrait pas rester.”

Dans ses mémoires, Harry revient également sur son échange avec son frère et son père lors de son retour au Royaume-Uni pour assister aux funérailles du prince Philip, en avril 2021. “Depuis des mois, les Windsor étaient en guerre”, écrit-il. “Il y avait eu des dissensions dans nos rangs, par intermittence, depuis des siècles, mais là, c’était différent. C’était une rupture publique à grande échelle, et elle menaçait de devenir irréparable.”

Le prince se souvient également: “Mon père nous a dit: ‘S’il vous plaît, les garçons, ne faites pas de mes dernières années un enfer’”, tandis que William insistait sur le fait qu’il ne savait pas pourquoi Harry avait déménagé. “J’ai pensé: je dois leur dire”, se souvient Harry. “Comment puis-je leur dire? Je ne peux pas. Cela prendrait trop de temps. De plus, ils ne sont clairement pas dans le bon état d’esprit pour écouter.”

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