Adopter ou travailler: le dilemme des Britanniques

Au lendemain des révélations sur les retraits abusifs de la garde parentale, le DailyMail dévoile un rapport qui relate des pressions exercées sur des couples candidats à l'adoption, invités à abandonner en partie leur vie active s'ils veulent obtenir les faveurs des travailleurs sociaux, accusés d'étudier les demandes d'adoption de façon discrimatoire. Outre la race des candidats, d'autres raisons entre en ligne de compte, comme leur surpoids ou leur accoutumance à la cigarette.

Position dominante
La règle du "parent au foyer" constitue un nouvel obstacle à l'adoption. C'est ce que révèle une enquête menée par le bureau social de Birmingham. "Notre enquête démontre que de nombreux candidats à l'adoption ont été invités par les services sociaux de quitter leur job pour  augmenter leur chance de réussite. Une spécificité qui a poussé un candidat à abandonner ses démarches et qui n'est jamais formulée à une personne célibataire", indique ce rapport réalisé auprès de deux cents candidats à l'adoption. L'enquête révèle un comportement inapproprié des travailleurs sociaux attaché au Service adoption de Birgmingham. "Ils adoptent une position dominante, manquent de respect à l'égard de certains couples candidats et menacent de représailles en cas de plaintes".

Cette mesure jugée "inacceptable" par le ministère de l'Education va à contre-courant de la politique visant à faciliter le retrait de dizaines de milliers d'enfants des institutions sociales. L'an dernier, Elizabeth Truss, ministre de l'Enfance, estimait vital pour la société de voir les mères de famille exercer une activité professionnelle. Un cas de figure qui touche la majorité des couples britanniques, où seule une maman sur cinq est "mère au foyer". Dans les années 70, quelques 20.000 enfants étaient adoptés chaque année. L'an dernier, seuls 3.450 ont trouvé un nouveau foyer et, parmi eux, 70 bébés. Cette baisse significative est la preuve des règles arbitraires édictées par les travailleurs sociaux.