Après Google et Apple, Amazon coupe les ponts avec le réseau conservateur Parler
Après Google et Apple, Amazon prévoit de couper les ponts avec Parler, le réseau social prisé des partisans de Donald Trump mais aussi accusé de relayer des menaces de violence, ce qui devrait rendre la plateforme temporairement inaccessible.
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Dans une lettre adressée au site conservateur, Amazon dit avoir "observé récemment une augmentation persistante de contenus violents".
"Compte tenu des événements malheureux qui se sont produits cette semaine à Washington, il existe un risque sérieux que ce type de contenus incite davantage à la violence", est-il ajouté dans la missive, publiée dans un premier temps par BuzzFeed et dont le contenu a été confirmé par une porte-parole d'Amazon.
Parler est devenu un refuge pour certains internautes ulcérés par la politique de modération des réseaux grand public comme Twitter, qui a définitivement fermé le compte de Donald Trump vendredi. Des messages de soutien aux émeutiers qui ont fait irruption au Capitole mercredi y ont notamment fleuri tandis que d'autres appellent à de nouvelles manifestations.
Aussi Amazon a-t-il décidé de suspendre le compte de Parler à partir du 10 janvier à 11h59, heure de la côte est des Etats-Unis (08H00 GMT lundi). Comme le groupe héberge les données de Parler sur son service de cloud, cela devrait empêcher au moins temporairement le fonctionnement du réseau social.
"Effort coordonné”
Le fondateur de Parler, John Matze, a confirmé sur son profil qu'il était "possible que le réseau social ne soit pas accessible sur internet durant jusqu'à une semaine". "Nous allons tout faire pour trouver un nouveau fournisseur rapidement", a-t-il ajouté. Google et Apple ont déjà retiré Parler de leur plateforme de téléchargement d'applications respective.
Ces décisions avaient toutefois des conséquences moindres: elles ont rendu plus compliqué l'accès à l'application Parler sur les appareils mobiles mais les abonnés peuvent toujours y accéder s'ils l'avaient déjà téléchargée ou aller directement sur internet. Pour justifier sa décision vendredi, Google avait mentionné la présence de messages "incitant à la violence.
Apple a suivi son exemple samedi en regrettant la "prolifération" de "menaces de violence et d'activités illégales". "Amazon, Google et Apple ont fait cela dans un effort coordonné en sachant que nos options seraient limitées et que cela nous infligerait le plus de dommages possibles au moment où le président Trump est banni par les entreprises de la tech", a déploré le patron de Parler.
Samedi, son application était la plus téléchargée sur l'App Store avant qu'elle ne soit suspendue. De nombreux fans du président américain se sont en effet rués sur les plateformes conservatrices comme Parler ou Gab suite à la décision prise par Twitter de fermer définitivement le compte de Donald Trump.
D'autres réseaux grand public comme Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitch ont aussi suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche après les événements de mercredi. John Matze a aussi regretté qu'Apple interdise le réseau social "jusqu'à ce qu'on abandonne la liberté d'expression, qu'on mette en place des politiques (de modération) très larges et invasives comme Twitter et Facebook et que nous devenions une plateforme de surveillance en jugeant par avance coupable les utilisateurs de Parler".
Le réseau social Parler était surtout à ses débuts en 2018 l'apanage de franges extrémistes. Mais il attire désormais des voix conservatrices plus traditionnelles, y compris des parlementaires républicains. Comme d'autres plateformes alternatives, Parler régule moins la désinformation et les propos haineux que les réseaux établis.
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