Au Salvador, une femme a été condamnée à 30 ans de prison pour avoir fait une fausse couche
On croirait à une très mauvaise blague, et pourtant. Au Salvador, Esme (nom d’emprunt), vient d’être condamnée à trente ans de prison pour avoir fait une fausse couche. Selon la législation salvadorienne, cela équivaut à un homicide aggravé.
Depuis deux ans, Esme (nom d’emprunt) était en détention provisoire. La jeune femme avait été dénoncée et arrêtée par la police, en 2020, alors qu’elle était à l’hôpital pour une fausse couche. Son “crime”? Une fausse couche, justement. Au Salvador, l’interruption précoce de gestation est qualifiée, par la loi, comme équivalent à un homicide aggravé. Ce lundi 9 mai, Esme a été condamnée à trente ans de prison.
“La condamnation d’Esme constitue un retour en arrière dévastateur pour les progrès réalisés dans la criminalisation illégale des femmes souffrant d’urgences obstétriques au Salvador”, a déclaré Paula Avila-Guillen, avocate spécialisée dans les droits humains internationaux et directrice exécutive du Women’s Equality Center, au journal The Guardian.
Jusqu’à 50 ans de prison
Le Salvador est l’un des pays où la loi sur l’avortement est la plus sévère. C’est bien simple, depuis 1998, un texte inscrit au code pénal interdit tout bonnement aux femmes d’avorter, même dans les cas où l’enfant a été conçu à la suite d’un viol ou d’un inceste, ou même quand la santé de la mère ou de l’enfant à naître est en danger.
Dans ce pays très catholique d’Amérique latine, l’avortement est condamné à huit ans de prison maximum. Mais dans les cas où la grossesse est avancée ou que la femme met au monde un bébé mort-né, alors, la peine est plus lourde: de 30 à 50 ans de prison.
Dans certains autres pays d’Amérique latine, où l’avortement est également criminalisé, les femmes victimes de problèmes obstétriques doivent souvent prouver que leur interruption de grossesse était une urgence. “Lorsqu’elles ne peuvent pas le faire, qu’elles n’en ont pas les moyens ou qu’on ne les croit tout simplement pas, elles risquent l’emprisonnement”, dénonce Paula Avila-Guillen.
180 femmes emprisonnées
D’après le Collectif féministe pour le développement local, ces vingt dernières années, au Salvador, plus de 180 femmes ont été emprisonnées pour meurtre après avoir avorté en raison d’urgences obstétriques. Le dernier cas avant Esme remonte à 2015. Grâce à la pression populaire, la femme qui avait été condamnée pour les mêmes motifs a finalement été libérée en mars 2022, au bout de treize ans d’emprisonnement. Depuis décembre 2021, huit femmes condamnées à de longues peines de prison ont vu leur peine commuée.
Morena Herrera, présidente salvadorienne du Groupe de citoyens pour la dépénalisation de l’avortement, demande aux autorités nationales que les fausses couches soient traitées comme une question de santé publique et non comme un délit. “Nous continuerons à nous battre pour que toutes les femmes injustement criminalisées par ces circonstances retrouvent leur liberté et aient la possibilité de refaire et de reconstruire leur vie”, a-t-elle déclaré.
L’avocate Karla Vaquerano, qui défend les intérêts d’Esme, a annoncé qu’elle ferait appel de la décision de justice.
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