Bettencourt: non-lieux requis pour Woerth et de Maistre
Le parquet de Bordeaux a annoncé vendredi avoir requis des non-lieux dans le volet de l'affaire Bettencourt concernant le trafic d'influence, dans lequel l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, et l'ex-homme de confiance de la milliardaire, Patrice de Maistre, ont été mis en examen en 2012.
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Dans cette affaire, pour laquelle les juges d'instruction en charge du dossier ont estimé que M. Woerth avait pu attribuer une légion d'Honneur à M. de Maistre en échange d'un emploi pour Mme Woerth dans une société de Liliane Bettencourt, le parquet estime que "le lien de corrélation entre les deux faits n'est pas formellement démontré".
Par ailleurs, il estime que "l'action conduite par M. Eric Woerth n'encourt aucun reproche" dans un sous-dossier concernant la mise à disposition par l'Etat d'une parcelle destinée à recevoir la construction d'un auditorium financé par Mme Bettencourt.
Le dossier, instruit par les juges Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, concernait aussi d'éventuels faits de financement illicite de campagne électorale, en l'occurrence celle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le parquet observe que "les délits de financements illicites de campagne électorale et de parti politique, pour lesquels MM. Woerth et de Maistre n'ont d'ailleurs pas été mis en examen, ne ressortent nullement caractérisés" de l'enquête. "Et, à supposer le contraire, circonscrits au 1er trimestre 2007, ils auraient, en tout état de cause, été couverts par la prescription de l'action publique", observe encore le parquet.
Ce volet est l'un des trois principaux instruits à Bordeaux autour de l'affaire Bettencourt. Un autre concerne les écoutes réalisées par le majordome de Mme Bettencourt au domicile de celle-ci, et leur publication par Le Monde et Mediapart en juin 2010. Le majordome et cinq journalistes sont poursuivis. Le parquet doit se prononcer dans les prochaines semaines sur le troisième volet, celui concernant les éventuels abus de faiblesse commis au détriment de Mme Bettencourt.
Pour contourner la prescription du financement illicite de parti politique, que le parquet a reconnue vendredi pour la première fois explicitement, les juges d'instruction ont qualifié ces faits éventuels d'abus de faiblesse commis aux dépens de Mme Bettencourt, qui n'a plus toutes ses facultés psychiques depuis septembre 2006.
Une enquête pour abus de faiblesse étant ouverte depuis fin 2007, sur plainte de la fille de la milliardaire qui visait alors l'ami de sa mère, l'artiste François-Marie Banier, la prescription ne s'applique pas.
MM. de Maistre et Woerth sont poursuivis respectivement pour abus de faiblesse et recel, et l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse, dans ce volet qui concerne aussi neuf autres mis en examen.
En ce qui concerne M. Sarkozy, le parquet a déjà fait connaître au ministère de la Justice son intention de requérir un non-lieu.
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