Biden/Poutine: six mois d'échanges mordants
Joe Biden, qui rencontrera pour la première fois Vladimir Poutine mercredi, affiche depuis son élection une grande fermeté vis-à-vis de son homologue russe, donnant lieu à des échanges mordants.
"Rhétorique très agressive”
"J'ai clairement dit au président Poutine, d'une façon très différente de mon prédécesseur (Donald Trump, ndlr), que le temps où les États-Unis se soumettaient aux actes agressifs de la Russie (...) était révolu", avertit Joe Biden le 5 février.
Il cite l'interférence russe dans les élections américaines, les cyberattaques ou encore "l'empoisonnement de citoyens", en référence à l'opposant politique Alexeï Navalny.
"Nous n'hésiterons pas à faire payer à la Russie un coût plus élevé et à défendre nos intérêts".
Le lendemain, le porte-parole de la présidence russe réplique: "C'est une rhétorique très agressive et pas constructive, nous le regrettons".
Poutine est un "tueur”
Lors d'un entretien télévisé, Joe Biden provoque la première crise diplomatique de son mandat.
- "Pensez-vous que (Vladimir Poutine) est un tueur?, lui demande le journaliste.
- Oui, je le pense", répond-il, sans préciser s'il fait référence à Alexeï Navalny. "Vous verrez bientôt le prix qu'il va payer".
Interrogé sur les ingérences électorales de Moscou en 2016 et en 2020, il répète que Vladimir Poutine "en paierait les conséquences".
"Nous avons eu une longue conversation lui et moi, je le connais assez bien, explique le dirigeant démocrate. (...) Je lui ai dit: +Je vous connais et vous me connaissez, si j'en viens à la conclusion que vous avez fait cela, soyez prêt" pour les conséquences.
Moscou rappelle son ambassadeur aux Etats-Unis.
"Celui qui le dit qui l'est”
Le lendemain, Vladimir Poutine rétorque par la moquerie: "C'est celui qui le dit qui l'est! Ce n'est pas juste une expression enfantine, une blague (...), nous voyons toujours en l'autre nos propres caractéristiques".
"Nous défendrons nos propres intérêts et nous travaillerons avec (les Américains) aux conditions qui nous seront avantageuses".
Il propose une "discussion" diffusée en direct: "cela serait intéressant pour le peuple russe, le peuple américain et pour beaucoup d'autres pays".
Silence américain.
"C'est encore une occasion gâchée pour sortir de l'impasse des relations russo-américaines qui existe par la faute de Washington", déplore Moscou.
"Le moment de la désescalade est venu”
Le 15 avril, Joe Biden signe des sanctions contre la Russie "si elle continue d'interférer dans notre démocratie", en référence à la gigantesque cyberattaque de 2020.
Ces sanctions, les plus dures depuis Barack Obama, s'ajoutent à des mesures prises en mars après l'affaire Navalny.
"Le moment de la désescalade est venu", lance-t-il en proposant un sommet bilatéral "cet été en Europe" pour "lancer un dialogue stratégique sur la stabilité" en matière de désarmement et de sécurité.
“Je l'espère et j'y crois”
Le 4 mai, Joe Biden répète espérer rencontrer son homologue. "Je l'espère et j'y crois. Nous y travaillons".
Mi-avril, il avait proposé une rencontre. Vladimir Poutine avait laissé ses porte-parole répondre, le Kremlin assurant que des "dates concrètes" étaient à l'étude.
"Ils violent les droits”
"Je vais rencontrer le président Poutine dans deux semaines à Genève, annonce Joe Biden le 30 mai. Et je dirai clairement que nous ne resterons pas les bras croisés pendant qu'ils violent les droits (humains)".
"Nous ne nous faisons pas d'illusions et nous n'essayons pas de donner l'impression qu'il y aura une percée, des décisions historiques amenant des changements fondamentaux", rétorque le 1er juin, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Machiste”
Interrogé samedi sur l'épithète de "tueur", Vladmir Poutine a eu un petit rire: "(...) je me suis habitué à des attaques sous tous les angles et de toutes parts sous toutes sortes de prétextes et de raisons, et de différents calibres et violence, et rien de tout cela ne me surprend", ajoutant que "tueur" est un un terme "machiste" propre à Hollywood.
Un tel discours "fait partie de la culture politique américaine où cela est considéré comme normal. Mais pas ici, au fait".
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