Ces trois marques de luxe sont toujours actives en Russie: "Les oligarques peuvent acheter une Rolls-Royce sans problème”

Parmi les entreprises qui ont posé ce choix controversé, on retrouve notamment la marque de mode masculine Paul Smith. La Moral Ratings Agency, un groupe de pression qui surveille les entreprises occidentales opérant en Russie, qualifie cette présence de “honte” et estime que Sir Paul doit se retirer ou renoncer à ses titres honorifiques britanniques.

À quelques pas de la boutique moscovite de Paul Smith se trouve une succursale d’Agent Provocateur, la marque anglaise de sous-vêtements de luxe devenue populaire grâce à Kate Moss dans les années 1990.

Un employé a confié au journal britannique que le dernier envoi de nouveaux stocks était arrivé peu avant Noël et qu’une nouvelle livraison est attendue en mars, juste à temps pour la Journée internationale de la femme. Le propriétaire actuel de l’entreprise, le magnat Mike Ashley, est connu pour avoir conclu des accords commerciaux lucratifs avec des dictatures.

Autre marque, même démarche. Rolls-Royce semble également continuer à vendre des voitures en Russie. “Nous défendons la coexistence pacifique de toutes les cultures dans le monde, en tout temps et en tout lieu”, assure le constructeur automobile. Des paroles en l’air? Mercredi, le Daily mail a découvert que cinq modèles flambant neufs étaient en vente chez un concessionnaire de Moscou, pour un total de 320 millions de roubles (+-4.22 milions d’euros).

Il convient toutefois de souligner que ces trois prestigieuses marques britanniques ne gèrent pas directement leurs succursales russes. Elles sont exploitées dans le cadre d’accords de partenariat ou de licence bouclés avant l’invasion de l’Ukraine.

“Il est totalement anormal que des entreprises fassent encore du commerce en Russie, étant donné la nature meurtrière du régime responsable de la mort de milliers d’Ukrainiens et de dizaines de milliers de soldats russes”, a déclaré Bob Seely, un éminent député britannique.

“Nous devrions féliciter ceux qui sont partis. Ils se sont comportés avec intégrité et ont fait ce qu’il fallait. Mais il est important maintenant de s’assurer que les entreprises qui restent sur place se rendent compte qu’elles causent de sérieux dommages à leur marque.”

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