Chute du gouvernement roumain

"La motion de censure a été adoptée", a déclaré le secrétaire du parlement M. Zgonea, en précisant que 254 députés et sénateurs ont voté pour ce texte et 176 contre, alors que 236 voix étaient nécessaires pour son adoption.
 
C'est la première fois depuis 1990 qu'un gouvernement roumain tombe suite à l'adoption d'une motion de censure. "C'est un honneur pour un gouvernement de tomber alors qu'il promeut une réforme visant à annuler des privilèges", a déclaré M. Boc en faisant référence à la réforme des retraites qu'il défendait avant ce vote. Il revient maintenant au président roumain Traian Basescu de désigner un nouveau Premier ministre, selon la Constitution roumaine.
 
L'opposition, composée des libéraux, des sociaux-démocrates et du petit parti de la minorité hongroise, reproche au gouvernement d'avoir plongé la Roumanie dans une "triple crise - économique, sociale et morale", alors que ce pays de 22 millions d'habitants est en proie à une récession sévère, après dix ans consécutifs de croissance.
 
Deux semaines après le départ des sociaux-démocrates de la coalition qu'ils formaient avec le parti libéral-démocrate d'Emil Boc, ces nouvelles turbulences politiques risquent de remettre en cause l'accord conclu avec le FMI, l'Union européenne et la Banque mondiale et qui prévoit un prêt de 20 milliards d'euros à condition que Bucarest adopte des réformes réduisant les dépenses publiques. (belga/mb)