Des chercheurs chinois alertent sur un autre coronavirus: pourquoi il est prématuré de s’inquiéter
“Potentiellement la mortalité du MERS-CoV (30%) et la contagiosité du SARS-CoV-2". Décrit ainsi, ce coronavirus mis en lumière par des chercheurs chinois a de quoi inquiéter, surtout qu’il serait suffisamment différent pour ne pas être reconnu par les anticorps neutralisant contre le SARS-CoV-2. Mais la communauté scientifique rassure: pour l’instant, il reste propre à l’animal.
Rédaction
Contrairement à ce qu’indique son nom, NeoCov n’est pas nouveau. Ce virus, qui se propage chez les chauves-souvis, est suivi depuis une dizaine d’années par les chercheurs. Mais une récente étude l’a détecté chez des chauves-souris présentes en Afrique du Sud, alors qu’un virus génétiquement proche, le MERS-CoV (le Middle East Respiratory syndrome-related coronavirus), apparu en 2012 en Arabie saoudite, a provoqué des épidémies mortelles au Moyen-Orient.
Il existe une possibilité que ce virus puisse aussi infecter des cellules humaines
Le plus inquiétant est “qu’à la différence du virus MERS-CoV, qui est vraiment un cousin voisin, le récepteur d’entrée de NeoCoV est l’ACE2", explique Cyril Cohen, immunologue, à la chaîne l24news. Il s’agit d’une protéine clé de l’infection par le Covid-19 car il s’attache à ce récepteur présent à la surface des cellules. “Cela a surpris les chercheurs. Le fait que ce virus est capable de se lier à l’ACE2 chez la chauve-souris, est problématique, parce qu’ils ont montré que de manière très faible, il existe une possibilité que ce virus puisse aussi infecter des cellules humaines”, poursuit Cyril Cohen.
“Pas de panique”
Mais le spécialiste se veut rassurant: “Il ne faut surtout pas paniquer. Pour l’instant, il n’y a pas d’évidence que le NeoCoV soit capable, tel qu’il est, de contaminer les populations humaines. Il faut attendre d’avoir plus de données. Il nous rappelle certes beaucoup son petit frère, le Mers, qui effectivement avait voici 10 ans un taux de létalité d’environ 30%, ce qui est énorme. Mais pour l’instant, ce virus reste propre à l’animal. On doit juste suivre à l’œil ces variants. On sait qu’il y a énormément de coronavirus qui se baladent.
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