Des policiers seront jugés pour violences lors des manifestations de gilets jaunes
Le procureur de Paris Rémy Heitz assure que des policiers mis en cause pour des violences lors de manifestations de "gilets jaunes" seront renvoyés devant la justice, une façon de "jeter en pâture" les forces de l'ordre selon le syndicat Alliance.
Dans un entretien au Parisien mis en ligne jeudi, le procureur est revenu sur les six mois de mobilisation des "gilets jaunes" marqués par des critiques contre son parquet, tant pour sa gestion des gardes à vue des manifestants que pour sa frilosité supposée à poursuivre des membres des forces de l'ordre accusés de violences.
"Je veux être très clair: il n'y a aucune volonté de ma part d'éluder ces violences ou de les minimiser", a-t-il tranché.
Depuis le début du mouvement le 17 novembre, 2.448 personnes ont été blessées côté manifestants et 1.797 parmi les forces de l'ordre, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur arrêtés au 13 mai.
Selon le procureur de Paris, 171 enquêtes ont été confiées à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) et trois à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Les investigations sont désormais terminées pour 57 d'entre elles et le parquet doit décider d'éventuelles suites judiciaires.
Les LBD dans le viseur
Huit ont d'ores et déjà "justifié l'ouverture d'une information judiciaire", confiées à des juges d'instruction, a-t-il annoncé. Des procédures qui concernent des faits revêtant une qualification délictuelle mais aussi criminelle, selon une source judiciaire.
Le procureur a notamment évoqué les faits liés à l'une des figures des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, qui a perdu un oeil le 26 janvier, ou encore ceux commis dans un restaurant Burger King le 1er décembre. "Plusieurs dossiers ont trait à l'usage de lanceurs de balle de défense (LBD)", a-t-il détaillé, ajoutant qu'à l'heure actuelle "aucun policier ou gendarme n'a été mis en examen".
Quant aux autres dossiers sous l'autorité du parquet, le successeur de François Molins assure qu'ils seront analysés "avec beaucoup d'attention". "Il y aura des classements sans suite" et "aussi des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d'ici la fin de l'année".
S'il estime que "la République doit une reconnaissance toute particulière" aux forces de l'ordre, M. Heitz a cependant assuré que "la justice passera dans ces affaires, comme dans toutes les autres".
“Tournure politique”
Un message qui revient, pour le syndicat de police Alliance, à jeter "en pâture sur la place publique" les forces de l'ordre "après des mois de manifestations très violentes pour lesquelles on a eu besoin des policiers et de leur professionnalisme".
"Aujourd'hui, il semblerait, alors que la mobilisation est en baisse, que certaines déclarations viennent mettre à mal la présomption d' innocence des policiers", a indiqué Olivier Houraud, secrétaire général adjoint du syndicat, dans une déclaration écrite à l'AFP.
"Pourquoi subitement nous entendons parler de passages en correctionnelle (...)", s'interroge-t-il, ajoutant qu'Alliance n'hésitera pas "à réagir s'il le faut, si certains semblent vouloir régler leurs comptes!".
"J'ai l'impression que la justice prend une tournure politique", a de son côté indiqué sur franceinfo Grégory Joron, secrétaire national CRS pour le syndicat Unité SGP Police-FO.
Côté manifestants, depuis le début du mouvement, le procureur a recensé 2.907 gardes à vue. Elles ont abouti à des classements sans suite dans 44,8 % des cas tandis que 1.357 personnes ont été déférées, dont 515 jugées en comparution immédiate.
En outre, les investigations se poursuivent dans 30 dossiers confiés à la police judiciaire. "Il s'agit des cas les plus graves et complexes: les agressions de forces de l'ordre, les pillages d'enseignes de luxe ou le saccage de l'Arc de Triomphe...", ou de dossiers pour lesquels il existe "un travail important à mener sur la vidéo", comme "l'attaque des magasins Givenchy et Dior" le 24 novembre, a ajouté M. Heitz.
Interrogé également sur sa circulaire controversée appelant à ne lever les gardes à vue qu'après les manifestations, le procureur a confié avoir "mal vécu cette mise en cause". "Il n'a jamais été question de maintenir en garde à vue quelqu'un en l'absence d'infraction", s'est-il défendu.
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