Droits des LGBT: Viktor Orban justifie la loi hongroise et se pose en défenseur des homosexuels
Mise à jourÀ son arrivée à Bruxelles ce jeudi pour un sommet de l’Union européenne, le Premier ministre hongrois Victor Orban s'est posé en défenseur des homosexuels et a réfuté que la loi controversée de son pays portait atteinte aux droits des personnes LGBT.
“La loi ne porte pas sur les homosexuels. Elle concerne la façon dont les parents veulent faire l’éducation sexuelle de leurs enfants”, a-t-il dit. “Sous le régime communiste, l’homosexualité était punie et je me suis battu pour leur liberté et leurs droits. Je défends les droits des homosexuels”, a affirmé le chef du gouvernement hongrois, critiqué par une majorité de ses homologues européens pour cette nouvelle législation.
Que précise la loi hongroise?
La loi hongroise prévoit que “la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans”.
“Un honneur” pour la Hongrie
“Pour toute la Hongrie, c’est un honneur qu’un Premier ministre ou un chef de Commission s’intéresse à une loi hongroise, nous sommes à leur disposition et je serai heureux de leur dire qu’il ne s’agit en aucun cas d’une loi sur l’homosexualité”, a-t-il martelé. “Cette loi concerne la façon dont un enfant apprend la sexualité. Ce sont des questions difficiles et les décisions à ce sujet sont exclusivement l’affaire des parents. L’État doit créer les conditions pour que les parents puissent exercer ces droits”, a encore affirmé M. Orban.
La Hongrie cible des critiques
La loi hongroise dénoncée par une majorité des pays de l’UE comme discriminatoire envers les personnes LGBT continuait jeudi d’être la cible de critiques, avant un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles censé aborder beaucoup d’autres sujets épineux dont le dialogue avec Moscou.
Respect des valeurs européennes
La législation controversée a conduit 17 pays membres, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, à interpeller dans une lettre commune les chefs de l’UE et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres (invité au sommet) sur la nécessité de faire respecter les valeurs européennes. Sans mentionner la Hongrie, la lettre déplore des “menaces contre les droits fondamentaux et en particulier le principe de non-discrimination en raison de l’orientation sexuelle”. “Nous devons continuer à lutter contre les discriminations envers la communauté LGBTI (...). Le respect et la tolérance sont au coeur du projet européen”, poursuit le texte rendu public sur les réseaux sociaux.
Une “honte”, fustige Ursula von der Leyen
Le ton était monté d’un cran mercredi quand la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a qualifié de “honte” cette loi interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs. C’est la déclaration de Mme von der Leyen qui est une “honte” a répliqué Budapest.
La polémique a gagné le terrain sportif, avec le refus, très décrié, de l’UEFA d’autoriser l’illumination du stade de Munich aux couleurs de l’arc-en-ciel pour le match de l’Euro Allemagne-Hongrie. Elle devrait figurer en bonne place au dîner jeudi soir entre les chefs d’Etat et de gouvernement réunis jusqu’à vendredi, selon des diplomates.
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(suite ci-dessous).
Relations avec la Russie
Autre gros sujet au menu du dîner: les relations de l’UE avec la Russie, qui n’ont cessé de se détériorer depuis l’annexion de la Crimée et le début du conflit en Ukraine en 2014, et sont actuellement “au plus bas”, selon le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
Merkel pour un “contact direct”
Angela Merkel et Emmanuel Macron jugent nécessaire d’organiser des rencontres avec le président russe Vladimir Poutine pour traiter des sujets d’intérêt majeur pour l’UE, malgré les différends et les tensions. La chancelière allemande a estimé jeudi que l’Union européenne devait nouer un “contact direct” avec Moscou, une semaine après le sommet Biden-Poutine. “Il ne suffit pas que le président américain parle au président russe”, a-t-elle martelé. Mais plusieurs pays de l’UE, dont la Pologne et les pays baltes, sont vent debout contre la proposition, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a dénoncé une “dangereuse divergence par rapport à la politique européenne de sanctions”.
Propagation du variant Delta
Au premier jour du sommet un déjeuner est prévu jeudi avec Antonio Guterres, avant que ne soit discutée la coordination contre le Covid-19 et la propagation du variant Delta qui inquiète les Européens. Angela Merkel a mis en cause l’attitude du Portugal qui connaît une recrudescence de cas. Le pays avait ouvert ses frontières aux touristes du Royaume-Uni entre mi-mai et début juin alors que ce variant y circulait déjà. Elle a déploré l’absence “d’attitude commune” des Etats membres sur les règles de voyage, malgré les tentatives de coordination. Le contrôle des frontières relevant d’une compétence nationale, l’UE agit par recommandations (non contraignantes). Elle a toutefois réussi à mettre en place un certificat sanitaire commun aux 27, qui doit être pleinement opérationnel à partir du 1er juillet pour faciliter les voyages au sein du bloc.
Détente avec la Turquie
Les dirigeants doivent aussi se pencher, pour la première fois depuis juin 2018, sur le sujet hautement sensible de la migration, également source de fortes divisions. Terre d’accueil pour près de 4 millions de réfugiés syriens, la Turquie est un partenaire important pour l’UE qui a signé avec elle en 2016 un accord destiné à stopper l’afflux de migrants en échange notamment d’une aide financière aux associations humanitaires sur place.
Aide aux réfugiés
Les chefs d’Etat et de gouvernement vont discuter d’une proposition de la Commission de consacrer 5,7 milliards d’euros pour financer l’aide aux Syriens réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie jusqu’en 2024. Dont 3,5 milliards pour la Turquie. L’UE a déjà alloué plus de 6 milliards d’euros dans le cadre de l’accord de 2016, dont 4,1 milliards ont été décaissés.
Normaliser les rapports
Les Européens souhaitent normaliser les relations avec la Turquie après une année 2020 marquée par les tensions, mais demandent au président turc Recep Tayyip Erdogan des gages, pour une reprise “progressive, conditionnelle et réversible” de la coopération.
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