En quarantaine, il sortait de sa chambre d’hôtel pour fumer: 8.400 euros d’amende

Umer Draz, 31 ans, un habitant de Slough, près de Londres, avait reçu l’ordre le 19 avril dernier de s’isoler dans un hôtel près de l’aéroport d’Heathrow avec sa femme et ses enfants. La petite famille revenait du Pakistan, pays classé “rouge” à l’époque par les autorités britanniques. Sa femme avait été testée positive au coronavirus deux jours plus tard.

Le 23, soit quatre jours plus tard, le personnel de l’hôpital avait appelé la police, se plaignant que le trentenaire refusait obstinément de rester dans sa chambre. Devant le tribunal correctionnel de Westminster, une policière a raconté comment elle avait rappelé l’individu à l’ordre ce jour-là. “Je lui ai expliqué pendant au moins 20 minutes combien il était important de s’isoler et comment il mettait tout le monde en danger en quittant la chambre pour fumer et divertir ses jeunes enfants”, a-t-elle précisé à la cour.

Selon la police, Umer Draz connaissait les règles en vigueur et s’est plaint, entre autres, que le personnel de l’hôtel ne voulait pas fumer avec lui parce que sa femme était infectée.

Le 5 janvier dernier, la cour l’a donc condamné à payer une amende de 7.000 livres sterling (environ 8.400 euros), mais aussi à payer 290 livres sterling (350 euros) de frais de justice.

Dans une affaire similaire, une ressortissante britannique du nom de Serena Webb, 34 ans, originaire de Colliers Wood (banlieue de Londres), a, elle aussi, été condamnée à une amende de 8.400 euros. Le 9 août dernier, de retour de Turquie, un pays alors aussi classé “rouge” par le Royaume-Uni, la jeune mère de deux enfants était rentrée chez elle moins de deux heures après son arrivée sur le sol anglais. Deux jours plus tard, la police l’a ramenée à l’hôtel, avec ses enfants.

Un habitant de Liverpool de 39 ans a enfin été condamné à une amende de 7.200 euros pour avoir violé sa quarantaine, lui aussi, quelques heures à peine après être revenu de Dubaï.