Huit personnes tuées lors d'une attaque au Nigeria

Le porte parole de l'armée dans cette région, le lieutenant colonel Sagir Musa, a confirmé qu'il y avait eu une attaque dimanche à l'aube dans le village de Gajiganna, mais il a refusé d'expliquer la façon dont les personnes avaient été tuées, déclarant simplement que "des personnes ont été tuées". Gajiganna est situé à une cinquantaine de kilomètres de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, une zone prise pour cible à maintes reprises par Boko Haram. Mais on ignore pour l'instant si le groupe est à l'origine de cette attaque. "Les attaques ont eu lieu dans le silence et personne n'a su ce qu'il se passait jusqu'à ce que des informations commencent à filtrer dans plusieurs quartiers", a déclaré Brah Chindo, un habitant. Des personnes interrogées sur place affirment que les huit victimes ont été égorgées alors que selon d'autres, certaines d'entre elles ont été tuées par balles. "On ignore encore qui est derrière cette attaque, parce que les assaillants se sont rendus dans les maisons dans le silence", a déclaré un responsable local qui a requis l'anonymat. Un employé du gouvernement dans cette région a déclaré qu'on lui avait dit que "certaines personnes ont été tuées par balles dans leur maison et d'autres ont été sorties de chez eux par des hommes armés qui leur ont tranché la gorge". Il a ajouté que "huit personnes ont été tuées au total". M. Musa a déclaré dans un sms que le bilan "devait encore être vérifié", et il n'a pas souhaité commenter le fait que toutes ou certaines des victimes ont été égorgées. Boko Haram, qui réclame la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria, a revendiqué plusieurs attaques dans l'Etat de Borno, mais des bandes criminelles sévissent aussi dans cette région en se faisant passer pour des membres du groupe. Plusieurs personnes ont été égorgées lors d'attaques récentes. En octobre, au moins 40 étudiants ont été tués lors d'un massacre dans une résidence étudiante dans l'Etat d'Adamawa, et plusieurs des victimes ont été égorgées. Boko Haram n'avait pas revendiqué cette attaque, mais plusieurs personnes ont accusé le groupe d'en être responsable. On estime que les attaques perpétrées par le groupe islamiste et leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait environ 3.000 morts depuis 2009.