“Il faut que ça change”: payé 1.400 euros, un employé de Castorama a entamé une grève de la faim

“Je sais que je peux tenir, je suis en bonne santé, je peux aller loin, mais je ne vais pas me mettre en danger non plus”, a-t-il confié à nos confrères de 20 Minutes.

Sa revendication: pouvoir vivre de son salaire et sortir de sa condition de “travailleur pauvre”. En effet, du haut de ses treize années d’ancienneté, le jeune trentenaire ne touche que 1.400 euros à la fin du mois. Une situation qui l’a d’ailleurs poussé à retourner vivre chez ses parents avec ses enfants après sa séparation.

Afin de le soutenir, une quinzaine de ses collègues ont quitté leurs postes vendredi et l’ont rejoint sur le parking. “Faire une grève de la faim, c’est aller très loin, mais c’est le seul moyen de se faire entendre. Ça me gêne qu’on doive en arriver là pour que la direction nous entende”, explique à 20 Minutes Stéphane, 55 ans, salarié de Castorama depuis trente-et-un ans et payé 1.450 euros.

Ce n’est pas la première action menée au sein de l’enseigne du nord-est de la France. Fin février, huit employés avaient passé la nuit dans le magasin afin de réclamer une hausse salariale. “Mais ça n’a pas bougé”, regrette Stéphane. “Le siège ne donne pas signe de vie”.

De son côté, la direction de Castorama assure avoir procédé à une “revalorisation de la grille salariale de 7,3% entre mars 2022 et mars 2023", ainsi qu’à une “augmentation générale minimum de 70 euros”.

Un somme que n’a jamais vu Xavier, qui affirme n’avoir bénéficié d’une augmentation de seulement 37 euros net. “Notre groupe est le leader européen du bricolage. Cette année, c’est 540 millions d’euros de dividendes versés aux actionnaires. Le décalage avec le traitement des salariés est énorme. Il faut que ça change.”