Il tue sa femme et son bébé pour obéir à Belzébuth
La réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, a été requise aujourd'hui à Nancy contre un homme jugé pour avoir sauvagement tué sa femme et leur bébé en 2011, et qui avait dit avoir obéi à "Belzébuth".
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Sans emploi, alcoolique et ayant des antécédents dépressifs, il avait expliqué aux enquêteurs avoir obéi à une "voix intérieure" venant de "celui d'en bas, Belzébuth, le veneur, le malin, le cornu".
Durant son procès, qui s'est ouvert lundi devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, il a maintenu qu'il n'était pas lui-même au moment des faits. "J'ai vraiment senti cette présence, je n'ai rien inventé, je n'ai pas cherché à me dédouaner", a-t-il répété vendredi, avant que le verdict ne soit mis en délibéré.
Je suis un monstre
La tête basse durant l'essentiel des débats, l'accusé au crâne rasé a tenté vendredi de regarder les parties civiles en face pour leur exprimer ses "profonds regrets". "Oui, je suis un monstre", a-t-il déclaré d'une voix sanglotante. "J'ai tellement honte de ce que j'ai fait, je suis coupable", a-t-il ajouté. Mais le père de son épouse tuée ne l'a pas laissé finir: "Tu n'as même pas eu le courage de te suicider!" lui a-t-il lancé, avant de fondre en larmes.
Auparavant l'avocat général Philippe-Cédric Laumosne avait estimé que l'accusé n'était pas la victime d'une quelconque "entité maléfique" mais "avant tout un vulgaire criminel", "pervers et sadique", qui tentait de minimiser sa responsabilité.
Le 5 juin 2011, les gendarmes découvraient au domicile familial à Tucquegnieux (Meurthe-et-Moselle) le cadavre dévêtu de son épouse gisant dans le salon, avec des blessures au visage et au crâne, et le corps lardé de coups de couteau.
À l'étage, le bébé du couple, âgé de 15 mois, était mort dans son lit, également poignardé. L'époux et père de famille était déshabillé dans la cuisine, dans un état semi-comateux après avoir bu beaucoup d'alcool pendant la nuit. Sa fille aînée, issue d'une précédente union, âgée de 6 ans à l'époque, était physiquement indemne à l'étage.
Viols
Durant les heures d'agonie de sa femme comme après son décès, l'accusé l'avait également violée et sodomisée, photographié son corps dans des positions érotiques, puis uriné sur son cadavre. Il est également accusé d'avoir violé et agressé sexuellement sa fille aînée durant la même nuit.
Les experts psychiatres ont relevé des "traits psychopathiques" et narcissiques chez l'accusé, mais ont formellement exclu toute maladie mentale susceptible d'altérer son discernement, ce qui lui a valu d'être renvoyé devant les assises.
Sonnette d'alarme
Conscient qu'il risquait de basculer, l'accusé avait tenté de tirer la sonnette d'alarme en consultant son médecin six mois avant le drame, selon son avocat, Me Frédéric Berna. Mais on lui aurait alors prescrit des médicaments inadaptés qui, mélangés à l'alcool, peuvent générer de l'agressivité et des hallucinations visuelles et auditives, a-t-il plaidé.
Ce qui n'a fait qu'"allumer la mèche" chez cet homme "chargé de poudre et prêt à exploser", selon lui. L'accusé mérite d'être sévèrement sanctionné, a convenu son défenseur, mais il ne peut être placé sur le même pied que les pires criminels qui, eux, n'ont jamais eu la volonté d'éviter les crimes qu'ils ont commis.
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