“Ils ont violé une mère et sa fille”: un déserteur raconte les atrocités commises par les soldats russes

Un témoignage qui raconte l’horreur. Interrogé par BFM TV, Nikita Chibrine, ex-soldat russe, dénonce les atrocités commises par certains de ses compatriotes en Ukraine. Le jeune homme de 27 ans dit avoir été témoin de la barbarie des forces russes mobilisées dans l’invasion en Ukraine. L’ancien combattant va même jusqu’à parler de crimes de guerre. “Ils ont violé une mère et sa fille de 17 ans”, affirme-t-il au micro de BFM TV. “Ils étaient quatre au total et ils ont ensuite été arrêtés. Ils ont reçu une sanction, on les a tapés avec des tabourets avant de les licencier.”

En Ukraine, Nikita Chibrine était membre de la 64e brigade de fusillés motorisés. Les soldats de cette brigade russe sont devenus tristement célèbres en commettant des massacres dans la ville ukrainienne de Boutcha. Ils ont ensuite été surnommés les “bouchers de Boutcha”, en référence aux crimes qu'ils ont commis sur place. “Il y a eu beaucoup de pillages. Ils entraient dans les maisons pour voler, ils prenaient tout”, se souvient l’ex-soldat russe.

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Nikita Chibrine ajoute qu’il ne s’est jamais rendu personnellement à Boutcha durant son service en Ukraine. En revanche, il se serait rendu dans les villes de Lypivka et Andriivka, situées à une quinzaine de kilomètres. Le jeune homme affirme n’avoir jamais pris part aux crimes de guerre commis par ses frères d’armes. Selon lui, son rôle se limitait à l’intendance pour les soldats.

Au micro de BFM TV, le Russe se dit prêt à témoigner devant un tribunal international des horreurs commises par ses compatriotes en Ukraine. Il évoque notamment les meurtres, viols et pillages des soldats russes. “La Russie doit répondre de ses crimes. Les soldats ne doivent pas s’attaquer aux civils. Aujourd’hui, la Russie est un État terroriste et tous ceux qui prêchent la cause des terroristes doivent être punis. Ils font des choses illégales”, condamne-t-il.

Après avoir fui la mobilisation russe en Ukraine, Nikita Chibrine a trouvé refuge en Espagne, où il a demandé l’asile. Le jeune homme affirme être recherché par les services russes, qui lui auraient déjà envoyé "plusieurs menaces”. En Russie, un déserteur risque jusqu’à 10 ans de prison.

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