Jacques Viguier acquitté du meurtre de son épouse

Un professeur de droit français a été acquitté jeudi par la cour d'assises de Toulouse, après avoir été accusé du meurtre de sa femme disparue en 2000 et dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Les jurés n'ont pas retenu la culpabilité du professeur, Jacques Viguier, 51 ans, pour le meurtre de sa femme Suzanne, à l'issue de deux semaines de procès. L'accusé, père de trois enfants, avait toujours nié les faits. L'épouse, Suzanne Blanch, professeur de danse alors âgée de 39 ans, avait disparu le 27 février 2000, la veille d'un rendez-vous avec son avocat pour entamer une procédure de divorce.

Elle avait été raccompagnée à son domicile au petit matin par son amant. Son mari n'avait signalé la disparition que trois jours plus tard, expliquant que le couple faisait chambre à part depuis plusieurs mois. Le professeur de droit toulousain est resté le visage fermé à l'énoncé du verdict. A sa sortie du tribunal par une porte dérobée, il a fait une brève déclaration aux journalistes: "Je remercie mes avocats, mes amis et toute ma famille. Maintenant, je vais profiter de mes enfants".

Une peine de 15 à 20 ans de réclusion criminelle avait été requise par l'avocat général, représentant du parquet. "Je n'ai pas tué Susi, je le dis devant ma famille. C'est dur depuis neuf ans de supporter cette vie. Je ne suis coupable de rien, j'espère que vous me croirez", avait déclaré l'universitaire juste avant la délibération du jury.

"Je pense que c'est toi" qui l'a tuée, avait au contraire accusé à la barre l'amant de la victime, Olivier Durandet, tandis que les trois enfants du couple Viguier s'étaient contentés, par l'intermédiaire de leurs avocats, d'exprimer leur "souffrance", sans réclamer ni condamnation, ni acquittement. (belga/th)