“Je l'assume”: le LR Aurélien Pradié votera ce lundi la motion de censure transpartisane
Le député LR du Lot Aurélien Pradié, qui a mené la fronde à droite sur la réforme des retraites, a annoncé lundi qu'il voterait la motion de censure transpartisane pour envoyer un "électrochoc" à l'exécutif.
RédactionDernière mise à jour:20-03-23, 11:42Source:AFP
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"Oui, je voterai la motion de censure portée par Charles de Courson" (Liot) mais "pas celle du Rassemblement national, c'est une évidence", a-t-il assuré sur Europe 1, quelques heures avant que l'Assemblée nationale se prononce sur ces deux motions. "S'il faut en passer par cet électrochoc et cette alerte politique, je l'assume", a ajouté M. Pradié, assurant agir "en patriote et pas en opposant politique".
Selon lui, le nombre de députés LR prêts à voter la censure sont "peut-être une quinzaine, je ne sais pas s'il y en a davantage". Leur nombre est crucial dans l'adoption ou non de la censure, qui semble peu probable. Le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont a assuré sur BFMTV qu'il voterait lui aussi la motion de censure du groupe Liot. "L'objectif est de dénoncer les conditions d'examen de ce projet de loi des retraites" mais aussi d’“offrir une sortie de crise au pays", a-t-il expliqué. Le député de l'Oise Maxime Minot a assuré sur France 2 qu'il voterait également, et "par cohérence", la motion du Rassemblement national "qui est identique".
"Vous ne pouvez pas cautionner ce passage en force permanent, cette loi votée dans des conditions invraisemblables”
Aurélien Pradié, LR
Ce vote d'une censure est "une étape, elle ne suffira pas" et "il faut désormais que le président de la République ait une initiative de rassemblement du pays", a estimé M. Pradié qui a dénoncé une loi "empoisonnée, faite de plein de vices démocratiques". "Vous ne pouvez pas cautionner ce passage en force permanent, cette loi votée dans des conditions invraisemblables", a-t-il ajouté.
“Servir la soupe à Le Pen et Mélenchon”
Dans Le Figaro lundi, le patron des députés LR Olivier Marleix a appelé ses collègues à la "responsabilité" en estimant que ceux qui voteront une motion "vont servir la soupe à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen". "La responsabilité est de ne pas abandonner la voix du peuple aux extrêmes. Je refuse que l'alternative soit demain Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon", a affirmé M. Pradié. Quant à la promesse du RN de ne pas présenter de candidat face aux LR qui voteraient la censure, en cas de dissolution, il l'a assuré: "je supplie les chefs du RN de mettre un candidat face à moi, c'est la meilleure façon de leur donner une leçon électorale".