"Je ne suis pas dans le grand banditisme"
Le compte-rendu de la garde à vue de Nicolas Sarkozy le 1er juillet dernier, dans le cadre des écoutes téléphoniques et de soupçons de corruption et de trafic d'influence, a filtré dans la presse française ce mardi. L'ex-président français a répété son honnêteté et a dénoncé ce qu'il qualifie de lynchage public. À lire sur France Inter.
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France Inter, France 3 et Libération ont obtenu le compte-rendu écrit de la garde à vue de Nicolas Sarkozy, survenue le 1er juillet dernier dans les locaux de la PJ de Nanterre. Elle découlera sur la mise en examen du récent candidat à la présidence de l'UMP pour "corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel". "Je ne suis pas dans le grand banditisme", a notamment lancé l'ancien président Français.
Paul Bismuth
Le ton employé par l'ex-Président français est ferme. Le récit est limpide, utilisé "sans notes"comme le dira l'intéressé au bout d'un interrogatoire qui durera neuf heures. Et au bout duquel Nicolas Sarkozy sera mis en examen, soupçonné d'avoir tenté d'obtenir des informations auprès d'un haut magistrat sur une décision de justice le concernant, en échange d'un poste à Monaco. Confondu par des échanges téléphoniques avec son avocat, Me Herzog, sur une ligne ouverte sous le pseudonyme de "Paul Bismuth" et mise sur écoute par les enquêteurs, Nicolas Sarkozy a exprimé sa colère.
Un filet qu'on lance à la mer
"On écoute des conversations entre un avocat et son client. Lorsque quelqu'un est en prison et qu'il appelle son avocat, le dispositif d'écoutes s'arrête immédiatement. Le secret des conversations entre un avocat et son client est un principe fondamental du droit français. Pendant plusieurs mois, on m'écoute, comme un filet qu'on lance à la mer, espérant me piéger. Or, je ne suis pas un trafiquant de drogue! Mon casier judiciaire est vierge. Je présente toutes les garanties de représentation et on m'écoute pendant plusieurs mois, c'est scandaleux! Je conteste la validité de ces écoutes et donc je ne répondrai à aucune question sur ces écoutes."
Langage codé
Comme le relate France Inter, une utlime question des enquêteurs concernera une conversation "troublante" avec Thierry Herzog, le 1er février 2014. Dans celle-ci, Sarkozy, ignorant être mis sur écoute, redoute une perquisition chez lui dans le cadre de l'affaire libyenne. Il ordonne à son avocat de "prendre contact avec nos amis pour qu'ils soient attentifs". L'avocat lui répondra qu'il va appeler un "correspondant" bien renseigné. Ce langage codé intrigue les enquêteurs qui souhaitent en savoir davantage.
"À ma connaissance, je ne suis pas dans le grand banditisme. Et je n'ai pas l'intention d'entamer une nouvelle carrière. Quant à Thierry Herzog, avec plus de trente ans d'ancienneté au Palais de justice, il connaît beaucoup de gens avec qui il a sa propre manière de communiquer."
Se sentant injurié, Nicolas Sarkozy répétera que s'il n'est pas au-dessus des lois, il ne se trouve pas en-dessous. Et insistera sur les conséquences publiques d'une mise en garde à vue, qu'il considère comme une "volonté de m'humilier publiquement". "Avec mon avocat, j'ai essayé de me défendre. Nous sommes seuls face à un mur médiatique et un sentiment que nous ressentons de persécution judiciaire, persécution qui ne se dément pas. Pourtant, je reste confiant dans l'honnêteté de ceux qui auront à dire la vérité. Vous m'avez entendu pendant neuf heures. Je n'ai consulté aucune note. Je n'ai récité aucun bréviaire. Je n'ai préparé avec personne cette audition. Je vous donne ma parole d'honneur que je me suis comporté en honnête homme."
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